Face à la crise sanitaire et économique qui sévit aujourd’hui à cause de la pandémie de covid-19, les centres d’accueils et organisations caritatives se retrouvent en difficulté. Pour certaines de ces structures, la situation est telle qu’ils risquent de fermer leurs portes.
Pour certaines associations, ONG à vocation caritative et centres d’accueils, les défis imposés par la conjoncture actuelle sont nombreux. En effet, œuvrant à aider les enfants et familles défavorisés, les centres qui ne disposent pas de donateurs ou d’associations partenaires éprouvent de grandes difficultés à assurer leurs rôles.
Le défi d’assurer la nourriture au quotidien
« Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, pour subvenir aux besoins du centre et de nos pensionnaires, nous faisons souvent appel à des donateurs, que ce soit des sociétés ou des particuliers », confie Olga Ramaromandray, responsable auprès du centre d’accueil Felana maitso, un orphelinat du côté d’Ambohibao. Pour cette institution, qui abrite aujourd’hui près de 70 pensionnaires, il devient même difficile d’assurer la nourriture quotidienne.
La situation est plus ou moins la même pour Akamasoa. Selon Françoise, une responsable auprès du village « Certes, nous avons des donateurs de l’étranger, et il y a également des dons faits par des personnes ici à Madagascar. Pourtant, les difficultés commencent à se faire sentir. »
Les fonds manquent pour adopter les mesures nécessaires
Si avant, la plupart des centres avaient l’habitude de collecter les moyens de subsistance nécessaires en organisant des levées de fonds, maintenant, l’heure est à la créativité. « On apprenait également aux jeunes pensionnaires du centre à faire des travaux manuels qu’on revendait par la suite. Mais vu la situation actuelle, où pourrait-on vendre ou faire des levées de fonds ? », explique Olga Ramaromandray. Pourtant, malgré la crise, le centre accueille encore de nouveaux pensionnaires.
Les fonds manquent considérablement pour adopter les mesures de protections nécessaires face à cette pandémie. « Certes, il y a la covid-19, mais même pour une plaquette de paracétamol nous avons du mal à nous en sortir », indique-t-elle.
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Nantenaina Rakotoarimanana