Chaque année, nombreux sont les jeunes à vouloir quitter Madagascar. Cependant, dans le fond, les Malgaches qui partent caressent le rêve de revenir un jour au pays mais cela signifie abandonner une certaine qualité de vie, ce qui n’est pas évident.
« Je ne pensais pas rester ici au départ. Je suis arrivée ici à l’âge de 20 ans. Je trouvais la société trop individualiste pour moi qui aime le contact des gens », indique Malala Ralijaona, qui habite en France depuis 2002. Mais cette mère de deux enfants a changé d’avis à la naissance de son fils ainé. « Depuis que j’ai eu mon premier enfant, la donne a changé. Le suivi médical est important pour moi ».
Quoi qu’il en soit, retourner à Madagascar reste dans le tiroir à souhaits de beaucoup de Malgaches qui vivent à l’étranger, voire plus pour certains. C’est le cas de Andry Razafindramanana, en France depuis 2001. « J’ai toujours eu cette conviction au fond de moi que je reviendrai. Pour y faire quoi ? Entreprendre certainement. Le compte à rebours est déjà lancé », indique ce jeune adulte, dans la trentaine avancée.Â
Trouver un poste
Magalie Ramamonjisoa, elle, est revenue au pays après son diplôme. « C’est à cause de la concurrence au niveau de l’embauche que j'ai dû rentrer. Il était difficile pour moi de trouver du travail là -bas », explique-elle, en précisant toutefois qu’au départ, elle pensait faire carrière à l’étranger. Elle indique comprendre la tentation de rester avec les conditions matérielles.  Â
Ny Onja Ranivoarison, jeune étudiant à l’étranger, compte de son côté sur une première expérience professionnelle à l’étranger. « Je postule pour travailler et faire ma vie ici puis rentrer quand il y aura une opportunité là -bas. L’idéal serait d’avoir un bon poste à Madagascar », précise-t-il.
Retourner au pays est toujours une option pour les Malgaches à l’étranger, la grande différence de qualité de vie et les opportunités de travail dans les pays de destination, essentiellement en Europe, restent le principal obstacle.Â