Clientélisme, abus, … les chefs de fokotany sont la cible privilégiée des critiques depuis le début de la distribution des aides sociales publiques. Ils sont pourtant incontournables dans le processus.
« C’est vraiment difficile en ce moment », lance le chef du fokontany d’Andravoahangy ouest, Ndretsa Rabeson. Sentiment partagé dans le fokontany d’Ankaditapaka : « Depuis que le Président de la République a déclaré que tout le monde jouira des aides, les gens ne veulent rien savoir, indique un membre de ce bureau. Ce qui n’est pas précisé c’est que le nombre des bénéficiaires est limité ». D’après cette responsable, seule la moitié des ménages dans son fokontany pourrait bénéficier des aides du programme Sosialim-bahoaka.
La commune urbaine d’Antananarivo a expliqué dans les médias qu’il revient aux fokontany d’établir la liste des bénéficiaires sur la base de leur vulnérabilité en faisant en sorte que ceux qui ont déjà reçu le Tosika Fameno ne figurent plus dans le recensement. « La ville d’Antananarivo compte 320.000 ménages vulnérables. Environ 100.000 ont reçu le Tosika Fameno et 40.000 le Vatsy Tsinjo sous forme de bon d’achat. Le Sosialim-bahoaka vise 200.000 ménages », a souligné un émissaire de la commune urbaine d’Antananarivo sur le plateau d’un journal.
Liste additive
« Nous avons la lourde tâche de dire qui sera ou ne sera pas dans la liste. Pourtant tout le monde se dit vulnérable actuellement car beaucoup ont perdu leur travail », se plaint la membre du fokontany d’Ankaditapaka. La situation est moins délicate pour Ndretsa Rabeson avec un quota de 430 bénéficiaires pour 580 ménages. « Les plus démunis ont été les premiers à être inscrits sur la liste. Nous savons, au sein du fokontany, qui sont les familles qui sont vraiment dans le besoin », précise-t-il. D’après les responsables de ces fokontany, les autorités leur ont indiqué qu’une autre vague est à prévoir pour ceux qui n’ont pas figuré dans la liste.