Depuis que le déconfinement progressif de la région Analamanga a été annoncé, nombreux sont ceux qui ont repris leur habitudes. Pourtant faute de transports en commun et de transports de personnel, certains doivent se débrouiller pour arriver à bon port et à temps.
Inexistence de moyens abordables pour se déplacer pour les uns, rentrée d’argent compromise pour les autres. Faute de transport de personnel, de transport en commun et également de moyesn pour se payer un taxi,  certains ont dû trouver une solution abordable pour se déplacer. Pour les transporteurs « illicites », c’est une aubaine qui leur permet de se faire quelques billets durant la journée. Chaque jour, depuis le déconfinement, la circulation dans les principaux axes sortant de la capitale devient difficile.
A situation désespérée, mesures désespérées
Pour les tireurs de charrettes à bras, comme pour les taxis moto et les cyclo-pousses, la situation est quelque peu profitable. Pour Ndranto, conducteur de cyclo-pousse « comme aujourd’hui c’est la crise, il faut trouver ce qu’on peut pour faire vivre la famille. Par ailleurs, on essaie aussi d’aider ceux qui n’ont pas les moyens de payer un taxi. » La version est presque la même pour les tireurs de charrettes à bras, comme Ndretsa qui affirme que « en attendant de trouver des marchandises à transporter, on se met à transporter des personnes entre Anosizato et Anosibe à raison de 500 ariary par personne. »  Pour lui, c’est la seule manière de trouver de l’argent en ces temps difficiles.
Même si l’Etat a fortement insisté sur le fait que seuls les parents proches peuvent effectuer la double-montée, les taxis moto continuent de rouler à Antananarivo. « Il faut nous comprendre quand même. C’est vrai qu’il y a des risques, mais pour ma part, je prends les mesures nécessaires et j’adopte les gestes barrières. De plus, c’est ma seule alternative depuis que j’ai perdu mon travail », lance Liva, un motard qui travaille depuis lundi comme taxi moto. « Il faut savoir aussi que sans bus, les personnes ont du mal à se déplacer, surtout ceux qui habitent en périphérie et travaillent en centre-ville », poursuit-il.
La CUA entend faire respecter la loi
Pour la commune, l’objectif est d’arriver à une circulation fluide et autoriser des taxis moto ou des cyclo-pousses ne va pas dans ce sens. « Depuis longtemps, nous essayons de tout mettre en œuvre pour rendre la circulation plus fluide et faire respecter la loi », indique Bemanana Rafenoarison Vigor. Selon ce directeur des transports et de la mobilité au niveau de la CUA, la responsabilité de surveiller revient également aux autres communes périphériques et non seulement à la CUA.
Toujours d’après ce responsable, les brigades de la police municipale seront strictes sur les écarts. « Les charrettes à bras disposent d’une autorisation pour transporter des marchandises et non des personnes. Ce sera directement la fourrière pour ceux qui outrepassent cela », indique-t-il, poursuivant que le cas sera également le même pour les taxis moto qui se feront prendre.   Â