La crise sanitaire aura été révélatrice de dysfonctionnements et de lacunes aussi bien sociaux qu'économiques. Dans la foulée du lancement de l'aide pour les salariés du secteur privé, le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPs), Mamy Rakotondraibe a annoncé la mise en place d'une assurance chômage dès l'année prochaine.
Plusieurs salariés du privé ont perdu la totalité ou une partie de leurs revenus, du jour au lendemain face à cette crise sanitaire. Bien qu'ils travaillent dans le secteur formel, les cotisations sociales qui sont prélevées sur leur salaire ne prennent pas en compte ce genre d'éventualité. A l'heure actuelle, les prestations sociales de la CNaPS ne concernent que la retraite, les accidents de travail et les allocations familiales.
Une avancée
C'est dans ce sens que le directeur général, Mamy Rakotondraibe, a insisté sur le caractère exceptionnel de l'emprunt à taux zéro qui va être accordé aux salariés relégués au chômage technique ou au chômage partiel. Il a toutefois annoncé que la CNaPS est en train de discuter avec toutes les parties prenantes pour la mise en place d'une assurance chômage dans le pays. Il a indiqué que cela prendra deux formes. La première, dite système par capitation, consiste en une cotisation volontaire des affiliés qui leur ouvrira le droit à des allocations en cas de perte de travail dans la limite des cotisations payées. La seconde dite système par répartition obligatoire consiste en un prélèvement obligatoire sur le salaire. D'après Mamy Rakotondraibe, cela se traduira par une hausse encore à déterminer des cotisations sociales. Il a déclaré que l'assurance chômage devrait être sur les rails dès 2021.
Le directeur général de la CNaPS a, par ailleurs, attiré l'attention sur la faiblesse du nombre actuel des cotisants qui ne permet pas à l'établissement de faire davantage dans les allocations souvent jugées dérisoires.