Le constat est le même au niveau des quartiers : l’insécurité a connu une hausse en cette période de confinement. Les fokontany s’organisent en conséquence pour protéger la population.
Hier vers 19h30, alors que le couvre-feu approche, un responsable du fokontany d’Anjanahary II O se hâte pour se rendre à son bureau. « Nous préparons la ronde de cette nuit », lance-t-il. Depuis le mois de mai, le « andrimasom-pokonolona » (comité de vigilance) s’est mis en place dans ce quartier de la capitale considéré comme zone rouge en termes de sécurité. D’après les explications d’un chef de secteur dans ce même fokontany, c’est le « vaomiera fahandriampahalemanana » (conseil de sécurité) qui se charge des rondes de nuit. Les fokontany travaillent de près avec les forces de l’ordre et le pouvoir central. « Des éléments de la police de proximité nous accompagnent parfois dans nos rondes », précise ce chef de secteur.
Barbelés
Autre fokontany en zone rouge, même organisation. Le chef du fokontany d’Andravoahangy ouest, Ndretsa Rabeson, fait savoir que son quartier a mis en place des rondes de nuit face à la recrudescence de l'insécurité dans certains secteurs. « C'est un peu chaud depuis quelques semaines, lance-t-il. Nous avons remarqué une hausse des cas de petits larcins ». Il explique, par ailleurs, qu’il appartient à chaque fokontany de prendre la décision de mettre en place ce système. « Nous devons toutefois tenir au courant le district et les autorités de police », spécifie-t-il.
Parmi les autres mesures prises par ce fokotany, pour endiguer l'insécurité, figure l'installation de barbelés sur les portails dans les ruelles. « Nous avons remarqué que la mise en place des portails n'arrêtent plus les délinquants. Nous avons donc installé des barbelés sur les 9 portails dans le quartier ».