« L’épidémie est en train de changer. Les personnes âgées d'une vingtaine, trentaine et quarantaine d'années sont de plus en plus à l’origine de la menace », a déclaré le directeur de l’OMS région Asie-Pacifique, Takeshi Kasai, lors d’un point de presse le 18 août.
Une nouvelle tournure
Cette tendance a été observée dans les pays asiatiques et européens qui ont levé les mesures liées au confinement depuis le mois de juin. En France par exemple, le nombre de jeunes testés positifs a augmenté de 45% ces dernières semaines. Il s’agit notamment de sujets âgés entre 15 et 44 ans.
De même au Japon, deux tiers des nouvelles contaminations dans le pays concernent les personnes âgées de moins de 40 ans. Environ 10.000 cas en une semaine. Aux Philippines et en Australie, plus de la moitié des cas enregistrés actuellement se trouvent dans cette classe d’âge, à raison de 750 cas par jour.
Quelles peuvent être les raisons ?
Selon le directeur général de l’OMS, « les jeunes sont moins prudents et baissent leur garde pendant l’été dans l’hémisphère nord ». Les regroupements se multiplient entre l’ouverture des bars et des boîtes de nuit, les soirées et les barbecues, période qui coïncide également avec l’arrivée des vacances. À Genève, entre 40 % et 50 % des nouveaux cas détectés au cours de la dernière semaine de juillet « étaient liés à des gens ayant fréquenté des discothèques et des bars, des endroits où on danse et où on s'embrasse », rapporte le site français Le Point.
Mais cette augmentation peut également s’expliquer par la politique de dépistage. Avant, la priorité était donnée aux personnes vulnérables. Aujourd’hui, ces pays ont suffisamment de moyens et sont plus organisés. Ils peuvent donc réaliser beaucoup plus de tests sur les jeunes. Cela se fait notamment à la plage ou dans les lieux de vacances soit les endroits fréquentés par les jeunes.
En tout cas, la plupart des jeunes testés positifs sont asymptomatiques mais le danger réside dans la transmission du virus aux personnes à risque. Certains scientifiques suggèrent qu’il ne faut pas limiter la liberté des jeunes mais les inciter à mieux se protéger.