Ces derniers temps, des machines à sous et autres jeux d’argent et de hasard électroniques sont visibles dans de plus en plus de petits bars de quartiers. Souvent à l’abri des regards, au fond d’une salle sombre, trônent ces machines où les clients espèrent gratter un peu d’argent qui, la plupart du temps, sera utilisé pour payer une consommation. Un cercle vicieux pour certains chefs de famille qui peinent déjà à nourrir leur famille.
« Il y a un risque de multi-addictions. Les gens peuvent jouer, fumer et boire en même temps », lance le médecin addictologue, Dr Miarintsoa Andriamiarinarivo, qui explique qu’il y a l’addiction au produit et l’addiction au comportement. Elle indique que le risque est notamment important chez les jeunes. « Il y a des bars qui en proposent, non loin d’établissements scolaires à Antananarivo, déplore-t-elle. De nombreux parents et éducateurs se plaignent de cette situation ».
Quartiers populaires
Une source auprès de la police confirme l’existence de ces opérateurs clandestins. « La police joue un peu au chat et à la souris avec ces opérateurs clandestins. Lorsque des éléments de la police des jeux passent, ils dissimulent les machines », signale notre interlocuteur, qui indique toutefois que la police en a fermé cinq récemment : un à Antohomadinika, deux à Ambodivona, un à Besarety et un autre à Ambohimanambola. Il souligne qu’il est possible de tenir des machines à sous mais cela requiert une autorisation du ministère de l’intérieur. « Il devrait aussi y avoir une autorisation d’importation normalement », poursuit-il.
De véritables réseaux se cachent ainsi derrière ce marché car les machines sont toutes importées. Un propriétaire de bar raconte avoir été approché par un genre de commercial qui lui a expliqué les modalités de « location » de ces machines. « Il nous a proposé deux ou trois machines en expliquant qu’on doit payer un loyer et un montant sur les jetons utilisés ». La source auprès de la police d’ajouter que les machines devraient également être contrôlées par le ministère de l’Economie et des finances. « En cas de trucage, il y a vol. Dans ce cas de figure, la police doit enquêter ».