Beaucoup de bacheliers malgaches aimeraient poursuivre leurs études à l’étranger. Pour certains, c’est même un rêve nourri depuis leur tendre enfance. Mais étudier à l’étranger, loin des parents, dans un pays où tout est nouveau peut être une épreuve difficile en réalité.
Découvrir un nouveau pays et de nouvelles cultures peut être excitant au début, selon les étudiants malgaches à l’étranger. « Goûter à la liberté à l’aube de ses 18 ans, c’est fabuleux ! On se sent libre, à la conquête du monde. Qui plus est, on découvre un pays totalement différent de celui où on a grandi » témoigne Anjara, étudiante en première année en Sciences de la vie à la Faculté des Sciences et Techniques de Limoges, en France. Gérer les études et la vie quotidienne représente toutefois un défi de taille d’après elle : « le mode de vie d’ici n’est pas comparable à celui à Madagascar. Là -bas, je pouvais compter sur mes parents pour tout. Ici, je dois tout faire moi-même. C’est vraiment un challenge ! »
« Il faut être prêt à faire des sacrifices »
Contrairement à Anjara, Kaliana est boursière et étudie au Japon depuis 2018. Même si ses frais de scolarité sont pris en charge par l’université dans laquelle elle étudie, elle doit travailler pour avoir un peu d’argent. « L’université ne paie que mes frais de scolarité, du coup, même pour acheter mes livres d’études, ou pour faire mes courses, je dois travailler. Au tout début de l’année scolaire, je pouvais encore compter sur mes parents mais maintenant, je fais des petits boulots pour subvenir à mes besoins », précise-t-elle. Les deux étudiantes sont toutefois d’accord sur un même point : les sacrifices en valent la peine. « La vie d’étudiante à l’étranger est loin d’être un rêve, il faut être prêt à faire des sacrifices et surtout à savoir différencier ce qui est prioritaire de ce qui ne l’est pas », termine Anjara.