Il y a encore quelque temps cela ne dérangeait personne que les chaînes de télévision diffusent les nouveaux blockbusters. Ce n’est plus le cas depuis que les salles de cinéma ont fait leur retour sur le marché malgache.
Une chaîne privée s’est vu rappeler les règles sur la diffusion non autorisée de film suite à la diffusion de la nouvelle adaptation live de Disney Mulan. Mais au-delà du petit écran, les salles de cinéma restent impuissantes devant le téléchargement illégal et la prolifération des vidéos clubs qui proposent à des prix symboliques les grosses productions. « Oui, nous avons Mulan et en bonne qualité », lance la gérante d’un vidéo club, en indiquant que le transfert du film sur flash disque coûte 400 ariary.
« Une salle de cinéma a l’obligation de protéger les droits des studios dans les pays où elle fait des projections cinématographiques, indique un responsable au sein de la salle, qui a rappelé à l’ordre la chaîne. Nous avons contacté les responsables de la chaîne parce que c’est traçable, ce qui n’est pas le cas avec les téléchargements. A Madagascar, nous ne poursuivons pas encore les téléchargements illégaux. C’est pourtant une forme de cybercriminalité ».
Le piratage, une forme de concurrence déloyale
En effet, si l’on ne parle que de la France, il y a un organe qui s’appelle Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) qui veille au grain. Une personne qui effectue un téléchargement illégal reçoit alors des avertissements de cet organe. La récidive (3ème avertissement) est passible de poursuites judiciaires.
Au-delà des droits d’auteur, le piratage revêt une forme de concurrence déloyale pour les salles de cinéma, sachant qu’une place pour une avant-première est proposée à partir de 30.000 ariary. Quoi qu’il en soit, les cinéphiles s’accordent à dire que rien ne vaut l’expérience en salle. « L’ambiance en salle est incomparable surtout pour les films en 3D », indique une passionnée. Elle précise toutefois que les avant-premières sont trop chères pour elle. « Il me suffit juste de patienter quelques semaines pour en profiter. Là , les prix sont divisés par deux », explique-t-elle. Pour ne rien rater des sorties, elle regarde quand même les versions téléchargées, ce qui ne l’empêche pas de revoir les films en salles.