Entre janvier et juin, la police a recensé 340 disparitions d’enfants et d’adolescents à Antananarivo. Pour 189 cas, il s’agit de fugues.
Les cas de disparitions se sont multipliés ces derniers temps, à en juger les publications sur les réseaux sociaux. La police a reçu 340 requêtes dans ce sens, durant le premier semestre. D’après les explications d’une source auprès de la police, il s’agit pour la plupart de fugue. « De peur de se faire gronder, des enfants ne rentrent pas chez eux. Pour les adolescents, il s’agit surtout de fugues amoureuses », précise notre interlocuteur. Les filles sont les plus touchées car elles représentent plus de 664% des disparitions pour les 13-18 ans (99 sur 153). La source d’ajouter que, dans ces cas, l’affaire est traduite en justice car la séquestration de mineure est interdite par la loi.
Enlèvements
Pour les autres disparitions, il arrive souvent que les enfants se perdent littéralement. C’est le cas des plus jeunes qui n’arrivent pas à trouver le chemin de leur maison. Pour ce qui est des enlèvements, il s’agit surtout de problèmes familiaux, généralement à la suite d’un divorce. « Soit c’est un des parents qui enlève l’enfant soit c’est un membre de la famille », indique notre interlocuteur qui déplore que les familles n’approchent pas directement la police en cas de disparition. Il regrette également que de nombreuses familles ne reviennent pas vers les policiers lorsque l’enfant est retrouvé. D’après lui, cette attitude ne permet pas d’établir une statistique fiable sur ce point. Pour rappel, c’est la police des mœurs à Tsaralalà na qui s’occupe des disparitions d’enfants.