La commune, à travers le Bureau municipal de l’hygiène (BMH), mène actuellement une séance de sensibilisation destinée aux gargotiers d’Antananarivo.
« Pendant deux semaines, nous tenons une séance de sensibilisation et d’information pour les gargotiers », indique le directeur Eau, assainissement et hygiène du BMH, le Dr Allyre Razanakombana. Il précise que l’idée est de faire connaître, à ces restaurateurs, les normes d’hygiène dans le métier. « Nous leur faisons savoir, par exemple, que le minimum qui leur est exigé est d’avoir une vitrine pour présenter les aliments ainsi qu’un dispositif pour que les clients puissent se laver les mains. Ce dernier est d’autant plus important en cette période de covid-19 », précise-t-il. Lui d’ajouter que les contrôles et les sanctions viendront après cette séance de sensibilisation suivant le Code municipal de l’hygiène.
Informel
Le ministère de la Santé publique à travers l’Agence de contrôle sanitaire des qualités des denrées alimentaires (ACSQDA) participe également à la mise aux normes des gargotes. Un responsable au sein de cette agence indique que la sécurité alimentaire se résume à la règle des 5M pour Main-d’œuvre, Milieu, Matériel, Matière première et Méthode. D’après notre interlocuteur, cela ne devrait pas être difficile à mettre en place pour les gargotes. « Normalement, tous les opérateurs dans la restauration doivent être répertoriés à l’ACSQDA. Le problème avec les gargotes, c’est qu’il faut être formel, ce qui n’est pas le cas de la plupart », souligne-t-il. Il précise que les risques d’intoxication sont réels, surtout avec la saison chaude qui arrive, et le défi de la conservation des aliments. Quoi qu’il en soit, il signale que les cas d’intoxication alimentaires répertoriés ne concernent pas trop les gargotes mais surtout les services traiteurs, un secteur qui est également miné par l’informel.