La crise sanitaire a chamboulé les projets de vie des jeunes salariés. La plupart d’entre eux ont emprunté de l’argent à la banque afin de construire une maison, d’élargir leurs activités professionnelles ou de s’offrir de meilleures conditions de vie. Toutefois, ils ont été victimes du bouleversement économique tout au long des périodes de confinement.
Chômage technique, réduction du nombre de salariés, réduction de salaires, voilà , entre autres, les raisons qui ont provoqué l’instabilité financière des salariés. Témoignages.
Plus de bonus et réduction de salaire
Un jeune travaillant dans une société d’externalisation témoigne de son cas. Il y a un an, il s’est engagé dans un prêt, avec un délai de remboursement de 5 ans. Il a été très confiant car il a gagné suffisamment d’argent grâce à des heures supplémentaires. Cependant, la situation a subitement changé depuis de début du confinement. « On n’a plus assez de commandes venant de l’étranger. Donc, on n’a plus droit au bonus. Mais encore, les salaires ont été réduits depuis mars », raconte-t-il. Étant dans une société d’externalisation, il travaille à temps plein. De ce fait, il ne peut pas faire des petits boulots pour compléter son gain. Afin qu’il puisse payer régulièrement son prêt, il sacrifie certains points sur sa liste d’achats mensuels. « Heureusement, j’ai déjà acheté ma moto avant la pandémie », ajoute-t-il en riant.
Chômage technique
Une journaliste, victime de chômage technique, partage aussi le même problème. Pour elle, le prêt était destiné à combler son budget pour la construction de sa maison. Elle vit encore chez ses parents avec son mari. Pour avoir plus d’indépendance, elle a pensé que le prêt aiderait à accélérer la réalisation de son projet immobilier. Cependant, les travaux ont été freinés par le fait qu’elle a subi des répercussions du confinement. Elle se trouve actuelleùment en chômage technique jusqu’à présent. « J’ai tenté de négocier pour le recul des paiements jusqu’à la reprise de mon travail, mais on ne m’a donné qu’un mois » informe-t-elle. À présent, la journaliste fait des rédactions en freelance pour rembourser son prêt tous les mois. Les travaux de construction de sa maison sont en suspens. Le principal souci est l’épargne de gains journaliers pour restituer l’argent emprunté.
Ce problème ne concerne pas seulement les jeunes salariés des entreprises privées mais affecte également les travailleurs indépendants.