Partager impulsivement des photos via les réseaux sociaux est devenu un mode de communication à part entière. Et lorsqu’il s’agit de publier celles de son « crush » sans son consentement, l’acte serait considéré comme illégal.
En effet, chez les jeunes, la tendance consiste à poster la photo de son coup de cœur à une époque. Cependant, poster des photos sans le consentement de la personne concernée est considéré comme une faute juridique, selon le docteur Ignace Ratsimbazafy, éducateur et enseignant-chercheur à l’université de Fianarantsoa..
Quid du droit à l'image ?
Le cadre juridique touchant l’image fait intervenir plusieurs règles juridiques : droit pénal, droit civil, droit de la propriété intellectuelle, car il est question de droit à l’image. « Normalement, il est interdit de publier la photo d’une personne sans son consentement, tout simplement par respect de l’individu. A moins que ce soit dans le contexte des sites de rencontre. Dans ces conditions, c'est permis. Mais sinon, c'est illégal. », explique le docteur Ignace Ratsimbazafy. Le fait de publier sans autorisation porte également atteinte à la vie privée de la personne et a son droit en matière de traitement de données à caractère personnel mentionné dans la loi N° 2014 –038 sur la protection des données à caractère personnel.
La vie privée relève de la santé, de la vie familiale et sentimentale, du domicile, du salaire, de la religion ou encore, des convictions politiques. Ainsi, toute personne reconnaissant sa voix, son image ou des informations d’ordre privé publiées sans autorisation sur internet pourra faire valoir ses droits et obtenir réparation du préjudice subi par des dommages et intérêts. La « victime » peut également demander simplement le retrait immédiat du contenu litigieux diffusé.