C’est une île au parfum ankylosée par le confinement qui se prépare à l’arrivée des touristes à partir du mois d’octobre. Les préparatifs vont bon train depuis l’annonce du président de la République.
Toute l’île de Nosy-Be se met au diapason pour l’arrivée les touristes dans quelques jours. Autorités administratives et sanitaires, opérateurs et transporteurs collaborent pour faire de l’île au parfum une destination « safe » à partir du mois d’octobre. Comme un symbole, une simulation a été réalisée à l’aéroport de Fascènes lundi pour tester les installations pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions.
Rassurer la population
« Les préparatifs avancent », lance le PCA de l’Office régional du tourisme de Nosy-Be Sonny Tatatsiresy. Il informe que la formation du personnel a commencé et se poursuivra jusqu’à l’arrivée des touristes. « La formation des gérants et des formateurs a été effectuée la première semaine de septembre. Après cela, c’est au tour des employés. L’objectif, c’est de former en tout près de 5.000 personnes », précise-t-il, en indiquant que seuls les professionnels formés recevront les touristes. Tous les corps de métiers sont concernés, du personnel d’accueil à la maintenance. Des supports vidéo ont été mis à disposition des pour faciliter l’acquisition des gestes barrières et des mesures sanitaires.
Sonny Tatatsiresy d’ajouter que l’hôpital de Nosy-Be recevra dans les jours qui viennent un équipement complet pour la prise en charge de malades. « Un renfort de personnel médical spécialisé sera également attendu », souligne-t-il en faisant savoir qu’un webinaire se tient tous les vendredis depuis l’annonce de l’ouverture avec les différentes autorités impliquées dans l’ouverture de Nosy-Be. Il a, par ailleurs, indiqué qu’une campagne de communication a été lancée depuis quelques semaines pour rassurer la population quant à la venue des étrangers. Bien que le tourisme représente 80% de l’économie de l’île, il y a toujours une certaine psychose. « C’est pour cela que nous animons tous les lundis une émission radio où les autorités et les opérateurs du tourisme interviennent régulièrement », précise-t-il. Â
Survie
Pour ce qui est des marchés émetteurs, Sonny Tatatsiresy avance qu’il ne faut pas s’attendre à un rush dès les premiers jours de l’ouverture. Il souligne que seule la compagnie aérienne Ethiopian Airlines est pour le moment disposée à venir. « Nous avons tenu une réunion avec les compagnies. C’était positif en général », lance-t-il. Toutefois, les compagnies Airlink et Air Austral ne peuvent encore venir à cause des confinements respectifs de l’Afrique du Sud et de La Réunion. De son côté, la compagnie italienne qui dessert Nosy-Be ne s’est pas encore aussi positionnée. Pour Sonny Tatatsiresy, c’est déjà une bonne chose car Ethiopian Airlines représente le hub d’Addis-Abeba. Il ajoute que l’ouverture de Nosy-Be est conditionnée par le maintien de l’épidémie sur l’île sous contrôle. « Une explosion des cas remettrait tout en cause ».
En résumé, les opérateurs accueillent positivement l’ouverture de Nosy-Be. Depuis le début de la crise, environ 10% des établissements ont définitivement fermé leurs portes. Les mesures imposées coûtent cependant cher aux opérateurs si l’on parle que du test PCR exigé pour le personnel. Quoi qu’il en soit, pour la poursuite de l’activité, certains opérateurs ont consenti des réductions afin d’attirer les touristes. « Nous sommes plus dans une logique de survie que de profit », témoigne l’un d’eux.