La « paix » est, par définition, l’absence de conflits. Ainsi, il n’y a pas forcément besoin de guerre pour parler de promotion paix. A Madagascar par exemple, il n’y a ni guerre civile ni conflits apparents avec des pays voisins ou autres. Mais les conflits sociaux, eux, existent bel et bien. A quoi ressemble alors l’activisme pour la consolidation de la paix à Madagascar ? Voici quelques exemples.
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Un meilleur environnement socio-économique pour une vie plus paisible
« La paix est une condition indispensable pour l’épanouissement de chaque individu », affirme Ranto Andrianarison, Chief executive officer de l’ONG Youth First. Pour cette organisation qui œuvre pour la sécurité des jeunes sur la toile, militer pour la paix, c’est non seulement lutter contre toutes les formes de violence en ligne mais aussi aider et permettre à leurs cibles de se construire un meilleur futur loin de la précarité socio-économique. « Nous protégeons les jeunes des dangers sur internet d’un côté, mais nous renforçons également leurs savoirs et compétences pour qu’ils puissent s’épanouir et vivre en paix, de l’autre », explique Ranto.
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Non à la discrimination, oui à la diversité !
De son côté, Hajaniaina Rafanomezantsoa, fondateur de You Free Madagascar indique que la discrimination est le pire ennemi de la paix à Madagascar. Les conflits socio-culturels ne sautent pas aux yeux mais sont encore plus toxiques. Comme le dit le proverbe italien « la paix simulée nuit plus que la guerre ouverte ». Nous n’en discutons pas beaucoup au sein de la société, mais la population malgache a du mal à accepter la diversité, affirme Hajaniaina Rafanomezantsoa. Que ce soit d’ordre religieux, ethnique, de couleur de peau, etc. Chaque peuple a tendance à repousser ceux qui sont différents de lui. Ainsi, You Free Madagascar lutte pour que la diversité soit reconnue comme une richesse plutôt qu’une source de conflits.