L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signifie son soutien à la médecine traditionnelle en approuvant, dans un communiqué de presse, des essais cliniques de phase 3 de phytothérapie contre la covid-19. Une nouvelle que salue le Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA), à qui on doit la formule du Covid-Organics (CVO).
Malgré le scepticisme international et même auprès d’une partie de l’opinion malgache, le Président malgache a toujours juré par le CVO depuis le lancement de cette décoction à base d’artémisia dans la lutte contre la covid-19. En effet, si Madagascar n’a pas été le seul pays africain à proposer un remède, le CVO a été particulièrement repris par les médias avec des interprétations différentes.
Sécurité et efficacité
L’OMS a décidé de soutenir la médecine traditionnelle en indiquant, il y a quelques jours, dans un communiqué, qu’un comité d’experts de l’organisation, le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et la Commission des affaires sociales de l'Union africaine, a approuvé un protocole pour les essais cliniques de phase III de la phytothérapie pour la covid-19. D’après les explications, l’idée est d’évaluer la sécurité et l’efficacité des produits actuellement proposés. « Tout comme dans d'autres domaines de la médecine, une science solide est la seule base pour des thérapies de médecine traditionnelle sûres et efficaces, indique le Dr Prosper Tumusiime, responsable au bureau Afrique de l’OMS cité dans le communiqué. « Si un produit de médecine traditionnelle s’avère sûr, efficace et de qualité assurée, l’OMS recommandera une fabrication locale à grande échelle et rapide » peut-on aussi lire dans le document.
Grande population
Lors de son intervention télévisée, le Président malgache a annoncé une première livrée de la gélule CVO+ dans les prochains jours, la version améliorée de la tisane CVO. Pour le Dr Charles Andrianjara, l'annonce de l'OMS est une bonne nouvelle. « Nous remercions déjà l’OMS pour cela », souligne-t-il en ajoutant que le CVO a déjà passé les phases I et II qui consistent à se pencher sur la toxicité du produit et son efficacité. Le directeur général de l’IMRA a tenu toutefois à préciser que, par principe, dans un essai clinique, aucune donnée ne doit sortir durant le processus afin d’éviter les interprétations. Si les phases I et II sont surtout réalisées sur des volontaires, l’essai de phase III se fera sur une population beaucoup plus large.