L’ONU Femmes, entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a procédé à une mise à jour des chiffres sur l’égalité femme-homme ce mois de septembre. Dans les médias, la présence des femmes en tant que sujets d’information est passée de 17% à 24%. Un chiffre insatisfaisant selon l’ONU Femmes. D’autant plus que seuls 9% de ces sujets parlent réellement d’égalité femme-homme et 4% des stéréotypes sexistes.
Les journalistes écrivent en fonction des actualités existantes
Un journaliste ne va pas toujours chercher des sujets sur la femme à traiter chaque jour explique Anny Andrianaivonirina, de l’association des femmes journalistes de Madagascar. Les actualités traitées dans les médias dépendent du contexte. « Nous n’allons pas exiger que 50% des sujets d’informations parlent exclusivement des femmes », souligne-t-elle avant d’ajouter « si nous allons traiter un sujet sur une vendeuse de charbon par exemple, nous allons parler du charbon et non de la femme. L’approche genre, c’est une chose que nous devons vivre chaque jour et il ne faut pas toujours raisonner chiffres mais qualité des articles ».
Saisir chaque opportunité
Les femmes sont présentes dans tous les domaines et à tous les niveaux de la société, mais à des proportions différentes. Les journalistes interagissent donc souvent avec des femmes tout au long de l’exercice de leur métier, que ce soit en tant que sujets d’information ou sources. « Le problème, c’est que plusieurs femmes n’osent pas parler d’égalité femme-homme face à la presse. Par contre, elles sont très dynamiques quand il s’agit d’autres problèmes de la société. Au cours de cette pandémie par exemple, ce sont surtout les femmes qui interpellent les journalistes en cas de soucis au sein de leur communauté », explique le président de l’ordre des journalistes de Madagascar, Gérard Rakotonirina. Il appartient donc à chaque journaliste et organe de presse de profiter de chaque occasion pour faire ressortir cette cause et la mettre en valeur.