8 enfants sont décédés à cause de la famine dans le district d’Amboasary Atsimo, Région Anôsy. Plus de 150 familles sont victimes de malnutrition. Ces nouvelles ont fait la une des journaux et le tour des réseaux sociaux cette semaine.
Cette situation est certainement due à la sécheresse qui sévit actuellement dans cette partie Sud de l’île. Une situation qui  revient chaque année. Depuis le mois décembre dernier jusqu’à maintenant, cette région n’a pas reçu une seule goutte de pluie. Or, les communes atteintes par la famine sont des communes qui abritent des riziculteurs. Selon le gouverneur de la région d’Anôsy, Jerry Hatrefindrazana : « sans la pluie, les rizières sont sèches. Par conséquent, il n’y a pas eu de rendement. Et sans rendement, il n’y a pas d’argent pour s’acheter de quoi manger. Voilà la véritable origine de cette famine». Il fait également remarquer que les habitants ont quand même accès à l’eau potable. «Dans la commune d’Ifotaka, il y a le fleuve de Mandrare. Il y a de l’eau à boire. Le principal problème auquel il faut trouver une solution c’est par rapport à l’eau pour irriguer les rizières» souligne-t-il.  Â
Toutefois, le fait que cette famine se produit dans une période où la covid-19 continue de faire ravage, n’est que pure coïncidence, de l’avis de ce gouverneur. Dans les milieux ruraux, comme ces communes de la région d’Anôsy, le coronavirus n’est pas si craint.
Des solutions à long terme pour éradiquer la famine
Pour réduire la famine, il faudrait opter pour des mesures multidisciplinaires. « Ce n’est pas parce que c’est un problème de nutrition qu’il faut seulement le régler en donnant de la nourriture », martèle Faniry Hantarinivo, vice-présidente du conseil d’administration de la plateforme HINA -Harmonisation des Initiatives en Nutrition et sécurité Alimentaire. Selon elle, la lutte contre la malnutrition doit aussi prendre en compte : l’accès en eau potable, l’irrigation pour assurer les activités agricoles et aussi l’amélioration des services de santé. « Le service de santé est indispensable car la lutte contre la malnutrition commence par la prise en charge des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans», ajoute-t-elle.