Dans la logique de la mairie d’assainir Antananarivo, le staff a dévoilé sa stratégie pour lutter contre la prolifération des taxis-motos.
Une brigade mixte composée d’éléments de la police nationale et de la police communale se met à pied d’œuvre pour identifier et verbaliser les taxis-motos ainsi que les taxis clandestins. C’est ce qu’a annoncé le Directeur du Transport et de la mobilité urbaine (DTMU), Vigor Bemanana Rafenoarison aujourd’hui à la presse. Il explique que la brigade a surveillé, depuis trois mois, les sites où stationnent les taxis-motos, aidée par les indications des taxis conventionnels qui participent à la même lutte. Des membres du comité stratégique du secteur taxi, une plateforme d’échange entre les taxis et la commune, ont d’ailleurs été présents pendant la conférence de presse.
Embouteillages
L’opération a porté ses fruits le mardi 6 octobre avec l’interception de 35 taxis-motos et 2 taxis clandestins. Le directeur du transport indique que la Commune procède par zone. En ce sens, la brigade a commencé du côté d’Ankazomanga, Tsarasaotra, 67Ha et Ankadimbahoaka. L’opération va se poursuivre cette semaine. Les contrevenants sont directement envoyés à la fourrière municipale pour 10 jours signale le DTMU, la sanction maximale pour cette pratique.
Il est donc confirmé que la CUA n’accepte pas, pour le moment, les taxis-motos quelle que soit leur forme. Les services de livraisons qui ont étendu leur offre au transport de personnes sont également visés. Un coup dur pour ces entreprises dont une partie de plus en plus conséquente du chiffre d’affaires provient de ce service. Il en est de même pour les taxis-motos des communes limitrophes de la CUA. « Ils n’ont pas le droit d’entrer dans les limites d’Antananarivo », assène le DTMU. Il indique toutefois que la commune s’attaque actuellement aux embouteillages, l’une des raisons qui font que les usagers préfèrent les deux roues aux taxis conventionnels. « Une fois que la ville aura réglé le problème des bouchons, on commencera à discuter des moyens de transports alternatifs », conclut-il. Â