Nous sommes actuellement en pleine préparation des élections sénatoriales. En effet, si 1/3 des sénateurs sont nommés par le Président, 2/3 d’entre eux doivent être élus au suffrage universel indirect. Donc, ce ne sont pas tous les citoyens qui voteront mais seulement les grands électeurs, soit un corps électoral composé d’élus locaux.
D’une manière générale, les grands électeurs regroupent toutes les personnes élues au sein des collectivités territoriales décentralisées. Selon la Constitution, il s’agit des communes, des régions et des provinces. Mais dans la pratique, il n’y a que les communes et les régions qui sont fonctionnelles. Ainsi, les grands électeurs sont les maires et les conseillers municipaux et communaux. Mais aussi, en théorie, les chefs de région et les conseillers régionaux susceptibles d’être élus. A Madagascar, ces grands électeurs sont appelés à voter uniquement pour les élections sénatoriales.
 Un corps électoral incomplet
 « C’est la raison d’être même du sénat qui fait que les sénateurs doivent accéder à leur poste grâce aux élus locaux. Les députés représentent la population malgache dans sa globalité. Mais les sénateurs, eux, doivent représenter les intérêts des collectivités territoriales décentralisées. Raison pour laquelle il appartient aux élus locaux de choisir qui les représentera au cours du processus d’élaboration des lois », explique le juriste Brandon Rabanit.
 Selon le ministère de l’intérieur, à l’heure actuelle, 24 communes n’ont pas encore de maires élus et 15 autres n’ont pas encore constitué leurs conseillers municipaux. Pourtant, il ne reste plus que deux mois avant la date prévue des élections. Malgré tout, les autorités restent optimistes. Pour elles, cela ne devrait pas empêcher le déroulement des élections.