Considérer la dimension humaine, c’est ce qui a été soulevé durant les ateliers sur la production d’applications, organisés lors de la 3ème édition du festival des développeurs, les 17 et 18 octobre au Nexta Andranomena. En effet, cela a pour but d’aider les jeunes développeurs malgaches à choisir entre plusieurs méthodes pour promouvoir des applications particulièrement adaptées aux utilisateurs malgaches.
Les développeurs malgaches travaillent principalement pour des entreprises de service numérique à Madagascar. Ils créent des applications pour des pays étrangers mais en créent aussi pour . Nombre d’entre eux ont déjà leurs propres projets. Cependant, soit ces applications sont inaccessibles, soit elles ne sont pas encore opérationnelles.
Considérer l’utilisateur
Selon Rijaniaina Randriamanana, gestionnaire de projet dans une compagnie informatique, le principal problème réside sur le fait que les utilisateurs malgaches ne se familiarisent pas encore avec les outils informatiques. « Les principaux problèmes sont les méthodes et les approches. Les utilisateurs malgaches ne se familiarisent pas encore avec les applications 100% digitalisées. Je conseille aux jeunes développeurs de mixer la digitalisation avec une partie manuelle, nécessitant encore l’intervention humaine. Tel est l’exemple du scrum ».
Durant le festival, il a proposé la méthode Agile, un outil de gestion de projet considérant davantage l’utilisateur. « Qui sont les utilisateurs ? Est-ce que les utilisateurs en ont besoin? Est-ce qu’ils vont aimer ? Ce sont les premières questions à se poser quand on veut créer une application. Après vient l’aspect marketing, est-ce que l’utilisateur va payer pour acheter cette application ou ce logiciel ? », détaille ce jeune gestionnaire de projet.
Maîtriser d’autres domaines en lien avec le projet
Maeva, une des développeurs partage l’avis de Rijaniaina sur le renforcement de compétences des jeunes développeurs malgaches sur différents domaines. « La plupart des développeurs sont trop techniciens, pourtant lorsqu’on leur confie un projet, ils devraient être capables de choisir leurs stratégies et de rédiger, par exemple, un document pour le projet », illustre-t-elle.
Maeva fait partie du WomenTech Maker,une association de jeunes femmes du secteur des technologies. Elle a déjà travaillé dans la conception de jeux vidéo et elle est, en même temps, étudiante.