La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) s’active sur le front de la vulgarisation du Code municipal d’hygiène (CMH) remanié et publié officiellement il y a un mois. Les premiers spots télévisés devront être diffusés dans les prochains jours.
Une séance d’information et de débat sur la mise en œuvre du CMH se tient aujourd’hui et demain à la mairie avec les conseillers municipaux et les différentes parties prenantes, à savoir les différents services au niveau des ministères concernés et les partenaires techniques et financiers. Les participants s’accordent à dire qu’il y a encore beaucoup d’incompréhension du public quant au code et à sa mise en œuvre. Le directeur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène CUA, le Dr Allyre Razanakomba indique que le CMH va au-delà des sanctions. « Il s’agit de règles pour permettre le vivre ensemble dans la ville d’Antananarivo », lance-t-il, en ajoutant que l’objectif est de parvenir à un changement de mentalité chez les habitants de la capitale. Pour sa part, le chef de corps de la police municipale, le commissaire Whenss Ostrom a fait savoir que les sanctions lourdement critiquées ne seront appliquées qu’en dernier recours.
50.000 ariary
Le défi qui attend l’équipe de la CUA est considérable car les infractions au code font partie du paysage tananarivien. Alors que la séance d’information bat son plein dans la salle d’apparat de l’Hotel de ville, à quelques mètres du bâtiment, les marchands de rue font de la résistance en continuant à squatter les trottoirs au niveau de Soarano. Â
Les responsables de la commune attirent d’ailleurs l’attention sur les infractions observées dans la capitale au cours des derniers mois notamment par le fait d’urirner sur la voie publique. Ainsi, du 17 septembre au 19 octobre, la commune a recensé 266 cas. Une source auprès de la CUA précise que les sanctions prévues par le texte n’ont pas encore été appliquées. Le commissaire Whenss Ostrom de rappeler que la miction sur voie publique ouvre le contrevenant à une sanction de 50.000 ariary.Â