C’est officiel, le calendrier scolaire 2020 – 2021 a débuté le 26 octobre 2020 pour les écoles privées et publiques. Trois pauses sont prévues, notamment les vacances de Noël et de fin d’année, les vacances de Pâques et les grandes vacances. Le rythme sera soutenu. Cela exercerait-il des impacts sur les élèves ? Â
Avec des pauses entre les trois trimestres, le calendrier scolaire officiel s'étale globalement sur 9 mois. Un rythme assez chargé, compte tenu du fait que nombreuses écoles ont tenu à faire des sessions de rattrapages avant la nouvelle rentrée pour une remise à niveau de leurs élèves.
L ’épanouissement de l’enfant mis à mal
« Ce qu’il faut savoir, c’est que les enfants n’ont pas la même capacité que les adultes. C’est notamment le cas pour ce qui est de leur capacité d’attention », souligne la psychologue Holitiana Rajaonarivony. Toujours selon elle, les enfants n’ont pas la faculté ou la capacité de garder leur attention sur une chose pendant beaucoup de temps. « C’est dans ce sens que, dans les écoles privées, nous priorisons les petites pauses au cours des trimestres pour laisser aux élèves la possibilité de souffler un peu », indique Solofomanana Harivelon, un directeur d’école privée.
Par ailleurs, il est également important de savoir qu’un rythme d’apprentissage trop chargé peut entraîner une démotivation de l’élève. « Ce rythme assez chargé laisse entendre qu’il faudra aux élèves le temps d’assimiler et d’intégrer rapidement beaucoup de connaissancesPourtant, les enfants ont besoin de plus de temps pour cela », indique Holitiana Rajaonarivony. De ce fait, ce rythme assez chargé pourrait décourager l’apprenant au cours de l’année scolaire. Par ailleurs, il est même possible que cela impacte sur l’épanouissement personnel des enfants. « Pour chaque enfant, les loisirs et distractions sont importants. Aussi, si on les pousse à étudier sans relâche, cela peut bousculer leur équilibre », indique-t-elle.
Un calendrier forcé par la pandémie
Selon Solofomanana Harivelo, directeur d’école, ce rythme chargé est quelque peu un des impacts notables de la pandémie sur l’éducation. « Le problème est qu’il n’est pas possible de faire que l’année scolaire précédente soit une année blanche. Du coup, pour les écoles privées, il a fallu rattraper le retard », précise-t-il. Pour une grande partie des écoles privées, une session de rattrapage a été lancée depuis septembre, afin de remettre à niveau les élèves et aussi de mieux organiser les examens de passage. Ces types d’établissements verront donc leur nombre de périodes de vacances réduites à trois, au lieu des cinq pauses habituelles.
« Par ailleurs, la covid-19 qui sévit encore jusqu’à aujourd’hui à Madagascar reste une menace qui plane sur le quotidien des Malgaches, il en est de même pour l’éducation », souligne Solofomanana Harivelo. Ce rythme devrait permettre de rattraper le retard de cette année et également de terminer le programme pour la nouvelle année scolaire, d’après ce responsable. Chaque école doit donc trouver le bon rythme pour permettre aux élèves de bien apprendre et pas seulement d’avoir de bons résultats.