Le Salon des bons plans tourisme se tient actuellement au Jardin d’Antaninarenina. L’objectif, pour les opérateurs, est de proposer des offres qui puissent convenir aux nationaux, plus précisément au portefeuille de ces derniers.
Réduction à la pelle
La fermeture du ciel de Madagascar, pour cause de pandémie, a jeté un froid sur le secteur touristique malgache. Essentiellement orientés vers les touristes étrangers, aujourd’hui, les opérateurs touristiques de l’île essaient tant bien que mal de s’adapter à la clientèle locale au budget plus limité. C’est donc armé de promotion et de rabais qu’une trentaine d’exposants participent actuellement au Salon des bons plans tourisme. « C’est assez nouveau pour nous, indique la co-gérante du tour opérateur Universal Trading Miolee Razaiarimanana. Nous sommes en place depuis 20 ans. Nos offres s’orientent plus vers une clientèle étrangère. Nous avons dû faire pas mal de gymnastique et de négociations pour parvenir aux prix les plus bas. Le problème c’est que pour les hôtels qui ont un standing élevé, les prix ne peuvent pas baisser en-deçà d’un certain seuil ».
Pour flatter les portefeuilles du Malgache lambda, Remote River Expeditions propose des séjours à la carte suivant le budget du client. « Nous demandons à nos clients leur budget. Ensuite, nous essayons de voir avec eux où il est possible de réduire le prix. Cela peut être le choix de l’hôtel ou des activités », souligne un responsable.
Inaccessibles
Autre moyen de baisser les prix pour les tours opérateurs, au-delà des négociations avec les hôtels et les autres prestataires, c’est d’organiser des voyages en groupe étalés sur plusieurs jours. C’est le cas de MGIT qui propose des séjours de 7 à 11 jours avec une pléthore d’activités.
Malgré ces efforts, les prix paraissent encore inaccessibles pour le commun des Malgaches. « J’ai vu les prix. C’est vrai qu’il y a des réductions mais ce n’est pas possible, en tout cas dans mon cas », affirme Alice, une dame qui s’est rendu au salon le premier jour. « Ma priorité pour le moment ce sont les dépenses au quotidien », ajoute-t-elle. Une autre mère de famille déclare qu’il serait difficile pour elle de payer pour toute la famille. « Nous sommes cinq donc en faisant les calculs, c’est assez lourd ».
Les exposants veulent toutefois y croire. « Après le confinement, nombreuses sont les familles qui sont parties en weekend. Il y a un marché. A nous de les convaincre », lance l’un d’eux.
Le Salon des bons plans tourisme se poursuit jusqu’au samedi 14 novembre.