Les pièces de monnaies malgaches s’utilisent rarement au quotidien. Pourtant, elles ont encore cours légal sur le territoire national et la Banque centrale de Madagascar en émet encore.
Des bonbons comme monnaie d’échange
C’est comme si les pièces de monnaies n’existaient plus sur les marchés. Les commerçants s’adonnent depuis un bon moment à l’alternative des bonbons comme monnaie d’échange. En effet, ils ne rendent pas la monnaie si la valeur de cette dernière est inférieure à 100 ariary. Ils les remplacent par des bonbons ou autres friandises. De nombreux acheteurs s’en plaignent. Pourtant, les valeurs des pièces de monnaies sont encore marquées sur les prix des marchandises dans les épiceries ou dans les grandes surfaces. Certains produits de première nécessité comme le riz, se vendent avec la mention de 50 ariary tout ronds. Actuellement, le prix du kapoaka de riz  peut varier entre 450 ou 550 ariary.  Â
Cependant, certains confirment ne plus avoir recours à l’utilisation des pièces de monnaie. « Cela fait longtemps, voire des années que je n’en ai plus vu », affirme Daniel qui est secrétaire de bureau. D’autres, par contre, en disposent encore : « je les utilise encore quand je vais payer mes factures ou quand j’achète quelque chose au marché, pour ne pas avoir à payer en surplus ou à recevoir des bonbons en retour », confie Holy, mère de famille. « J’en ai encore à la maison mais je les utilise en tant que jetons ou pions lorsqu’on joue aux jeux de société à la maison », ajoute Tsiky, une jeune étudiante.
L’émission de pièces de monnaies, toujours de mise
De son côté, la Banque Centrale de Madagascar (BCM) émet encore des pièces de monnaies. Pour des raisons de coûts sur leur production à l’étranger, la BCM n’émet quasi-exclusivement que les pièces suivantes : 50 ariary type 1992, 20 ariary type 1992, 10 ariary type 1992, 1 ariary type 2004 et 0,2 Ariary ou iraimbilanja type 1965. Sur les 5 pièces existantes, seule la 50 ariary est la plus utilisée, les autres ne sont presque plus en circulation sauf lorsqu’on paie en espèce la facture de la JIRAMA.
Sur une masse monétaire en circulation de 3.543 milliards d’ariary, les pièces de monnaies représentent une valeur de 4 milliards ariary. En termes de valeur, elles ne valent que 0.13% de cette monnaie fiduciaire mais en termes de nombre, elles y représentent 33%.
Cependant, « elles sont plus recherchées pour le métal à partir duquel elles ont étés frappées plutôt que pour leur valeur faciale. Leur utilisation est cependant requise et réclamée par les bénéficiaires de paiements par le Trésor (pension des retraités, remboursements etc…) », souligne la Banque Centrale.
Il y a également les collectionneurs nationaux et étrangers qui les collectionnent pour des intérêts historiques et numismatiques.