Analakely, Ankorondrano, Andravoahangy, Anosy… ; presque dans toutes les rues d’Antananarivo, les embouteillages font rage. L’arrivée de la période des fêtes ne fait qu’en rajouter une couche. Pour ceux qui doivent encore travailler, c’est le moment de se mettre à la marche.
Nombreux sont ceux qui, en raison des permanences jusqu’à la fin d’année, doivent assurer les huit heures de travail chaque jour. Pourtant, avec les marchés de Noël et les animations à chaque coin de rue à l’occasion des fêtes, se déplacer en ville devient de plus en plus difficile. Parfois, il faut compter au moins deux heures pour faire Analakely – Ankorondrano, ou Ankadimbahoaka – Behoririka. Face à cela, les Antananariviens ont besoin d’alternatives pour simplifier les déplacements.
En deux roues, pour se faufiler entre les voitures
« Ce qui est assez énervant, c’est que la commune urbaine interdit les taxis-motos à Antananarivo, et pourtant avec les embouteillages monstres, c’est la meilleure option pour se déplacer rapidement en ville », souligne Randy, qui tient une boutique à Behoririka. Pourtant, chaque jour sauf les 25 et 31 décembre, elle doit faire le trajet Ankadimbahoaka-Behoririka.
Quoi qu’il en soit, certains habitués des taxis-motos ont gardé le contact de leurs conducteurs et les appellent toujours en cas de besoin. C’est le cas de Hoby, responsable de vente auprès d’une boutique d’articles cadeaux. « Je me doutais déjà des problèmes d’embouteillage pendant la période des fêtes, aussi j’ai gardé le contact d’un motard qui me ramenait souvent auparavant », indique-t-elle.
Mais parfois, même en se déplaçant sur un deux roues, il est impossible de se faufiler entre les voitures, surtout lorsque les chaussées sont étroites. « Je me déplace toujours à moto, et j’avoue qu’en cette période, ça dépanne réellement. Mais il arrive quand même parfois qu’on ne puisse pas se faufiler entre les voitures », souligne Liantsoa.
Place à la marche et aux raccourcis
D’autre part, ceux qui ne peuvent pas se permettre de payer des taxis motos – dont le trajet fait en moyenne 10.000 ariary la course – optent pour la marche. Pour simplifier leurs trajets, ils empruntent les petites artères de ruelles qui parcourent la ville. « De chez moi à Besarety vers Mahamasina où je travaille, je préfère nettement marcher, ce qui ne me prend que 30 à 45 minutes », fustige Haja. Pour lui, les ruelles permettent de gagner du temps, malgré la montée du côté de Faravohitra.
Pour ceux qui habitent en périphérie et qui doivent pourtant venir travailler en ville, il faut même compter une heure de marche. Cela ne les décourage pas pour autant, même que certains y voient un moyen de faire du sport au quotidien pour rester en forme. « On n’y peut rien, le problème avec la circulation ne sera sans doute jamais résolu ici. De fait, personnellement, je préfère marcher chaque matin pour éviter d’arriver en retard au bureau », indique Maminiaina, un habitant d’Ampitatafika. Selon lui, faire le trajet en bus d’Ampitatafika vers Analakely qui se faisait auparavant en une heure, prend aujourd’hui plus de deux heures à cause des embouteillages.