Qui n’aimerait pas recevoir des cadeaux ou de l’argent ? Donner le minimum pour recevoir 5 à 10 fois plus, ce système ressemblant au système pyramidal est tendant pour beaucoup. Si vous êtes connecté sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, vous avez sûrement vu passer des statuts sur les échanges de cadeaux "Secret Sister".
Secret Sister, cela consiste en quoi précisément ?
Ce sont des publications incitatives de personnes en quête d’amis qui seraient éventuellement intéressés par “un système d’échange de cadeaux de Noël”. Il s’agit d’envoyer ou de donner un seul cadeau à une “sœur secrète” pour recevoir 6 à 36 cadeaux en retour. Le concept exige également de convaincre au moins 6 amis de partager le message sur un réseau social. Sur Facebook, de nombreuses malgaches ont été séduites par la proposition.
Ça a vraiment l’air très tentant, mais…
A priori, "l est tout simplement mathématiquement impossible pour toutes celles qui y participent de recevoir le nombre de cadeaux", explique Pascal Razafimandimby, expert en réseaux sociaux. Le principe part d’une proposition aux participantes d’aller sur un site et de cliquer sur un lien qui les redirigera sur une plateforme. Par la suite, il sera nécessaire de donner ses coordonnées personnelles en entrant son identifiant et son mot de passe pour pouvoir recevoir des cadeaux. Cependant, la personne derrière la plateforme aura accès aux coordonnées personnelles des participantes et pourra entrer dans le compte Facebook des concernées, en se servant de leur identifiant ainsi que de leur mot de passe.
Secret Sister à Madagascar
Quoi qu’il en soit, "Secret Sister" n’est pas vraiment risqué dans le cas des internautes malgaches. En effet, "le concept est complètement différent à Madagascar car les sœurs secrètes se donnent les cadeaux directement soit par mobile money soit en main propre", explique toujours Pascal Razafimandimby.
Hameçonnage et pyramide de Ponzi
Comme déjà mentionné un peu plus haut, Secret sister ressemble de très près aux systèmes basés sur la pyramide de Ponzi. Il s’agit d’une conception illégale dans certains pays et notamment aux Etats Unis. Pour éviter de tomber dans ce genre d’arnaque, Pascal Razafimandimby conseille aux internautes de faire tout simplement attention aux liens sur lesquels certaines publications vous proposent de vous rediriger. "Ce n’est pas difficile, il est simplement question d’éviter de cliquer sur ces liens au risque de mettre vos coordonnées personnelles entre de mauvaises mains", souligne l’expert en réseaux sociaux.
Pour repérer un lien dangereux qui a exactement la même interface que Facebook mais qui n’est pas Facebook, l’indice est l’absence de la mention " www.facebook " dans le lien. Prenez garde !