Confinement, distanciation sociale, gestes barrières… il y a de cela quelque mois, ces mots avaient encore leur sens. Depuis quelques semaines, faire un tour en centre-ville, c’est passer par un bain de foule dont certains ne mettent pas de masques et ont oublié le minimum de un mètre de distanciation sociale. La pandémie est-elle révolue ?
Une foule immense qui se rue vers les animations lumineuses du côté d’Antaninarenina ou du côté du parvis à Analakely. De jour comme de nuit, des familles entières y cherchent l’amusement et oublient totalement tout ce qui est gestes barrières ou distanciation sociale. Le temps de la covid-19 est-il de l’histoire ancienne ? La Grande Ile est-elle loin des risques d’une deuxième vague ? N’est-il plus nécessaire de se protéger du coronavirus ? Où en sommes-nous dans les mesures sanitaires par rapport à la pandémie ?
Un cauchemar déjà passé ?
Pour certains, la covid-19 n’est plus d’actualité. Cela s'est davantage accentué depuis les préparations des fêtes. « C’est tout à fait compréhensible, car déjà il y a un manque de communication et de sensibilisation palpable au niveau des responsables », souligne le sociologue Ghyslain. Aujourd’hui, précise-t-il, est-ce qu’on sait combien de cas sévissent encore à Madagascar ? Ce manque d’information et de sensibilisation font que les Malgaches n’y pensent plus.
« Nous voulons juste profiter pleinement de ces fêtes et oublier la période de confinement, les soucis financiers et tout », indique Hajaniaina, un père de famille qui a profité de ses jours de congé pour emmener sa famille du côté d’Antaninarenina. Pour lui, il est impossible de respecter la distanciation ou les gestes barrières, vu la foule immense tous les jours qui se rue vers ces animations.
Un allègement des mesures pour les fêtes ?
Du côté des forces de l’ordre, les sanctions ont-elles été allégées pour que nombreux sortent dans les rues sans pourtant mettre des masques ?
« Nous appliquons toujours les sanctions. Même que chaque jour, des personnes qui ont été prises sans masques font des travaux d’intérêt général. Ce n’est pas pour autant qu’on en fait une communication sur Facebook ou dans les médias », indique l’officier Fetra du SICRI, au niveau de la police nationale.
Quoi qu’il en soit, les risques d’une deuxième vague restent élevés. Par ailleurs, les Malgaches pourraient-ils supporter un reconfinement si cela s’avère être nécessaire, dans le cas d’une deuxième vague de pandémie ? Â
Dans tous les cas, il reste de mise de respecter les gestes barrières : l’utilisation du gel hydroalcoolique, le lavage des mains, la distanciation sociale et le port de masque.