2020 ne sera pas une année comme les autres. Si le coronavirus a dominé les actualités, Madagascar a vécu pas mal de soubresauts. Voici quelques faits marquants d’une année définitivement inscrite sous le sceau de la covid-19.
Le virus couronné
La covid-19 a trusté les actualités en 2020. Déclaré en mars, le nouveau coronavirus a rythmé le quotidien des Malgaches pendant une durée de près de 8 mois, ponctuée par les confinements. La maladie a fait 259 morts (chiffres sortis le 10 décembre) dans le pays et a contaminé plus de 17.500 personnes. Au total, Madagascar a été en état d’urgence pendant 8 mois, qui a pris fin le 18 octobre.
Le Jerusalema Tour, pour fêter la fin de l’état d’urgence
Nomcebo Zikode, l’interprète du tube planétaire « Jerusalema » a lancé la saison des concerts à Madagascar durant le controversé Jerusalema Tour en novembre. Ses détracteurs diront que c’était trop tôt, mais les organisateurs ont indiqué que l’idée était de redonner le sourire aux Malgaches après le confinement. Après le Jerusalema Tour, les artistes malgaches ont retrouvé progressivement le chemin des planchers.
Des viols en série
Les cas de violences basées sur le genre ont également émaillé cette année. Les Malgaches se sont, entre autres, émus face à la mort d’une fillette de 7 ans qui a succombé à ses blessures, après qu’un proche ait abusé d’elle. La célébration de la journée mondiale contre les VBG a eu une saveur particulière cette année. Les langues ont également commencé à se délier sans pour autant nommer explicitement les auteurs des faits.
Un scandale pour débuter l’année
Le ministère de l’Education nationale a commencé l’année par un scandale autour de la distribution de panier garni pour le personnel du ministère. L’affaire a coûté la place à la ministre Marie-Thérèse Volahaingo. Quelques mois plus tard, celle qui l’a remplacée, Rijasoa Andriamana, a été rattrapée par un autre scandale concernant cette fois l’achat de bonbons sucettes d’une valeur de 8 milliards d’ariary. Des bonbons qui auraient dû être distribués aux élèves pendant la prise du CVO, le remède traditionnel contre la covid-19. Jamais deux sans trois, le gouvernement a dû gérer un dernier esclandre de taille avec l’affaire dit des « écrans plats ». Le Bianco s’était saisi des deux dernières affaires.Â
Les Barea font toujours aussi vibrer
L’équipe nationale de football n’a joué que 2 matchs importants à enjeu cette année à cause du contexte de pandémie mais quels matchs ! Comptant pour les éliminatoires de la CAN, il s’agissait d’une double confrontation contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Les supporters ont répondu présents malgré la menace que représente la covid-19, que ce soit sur le parvis de l’Hôtel de ville ou à Toamasina sur l’avenue de l’Indépendance. D’ailleurs, pour rappel, dû à la covid-19, les 60 ans de l’indépendance de Madagascar, n’ont pas été fêtés en grande pompe cette année, le 26 juin comme d’accoutumée ni le 14 octobre, date prévue par le gouvernement pour une célébration digne de ce nom.
Le Rovan’i Madagasikara
Le 6 novembre 2020 soit 25 ans jour pour jour après son incendie, le Palais de la Reine rénové a été inauguré en grande pompe avec Besakana. Le site a été rebaptisé Rovan’i Madagasikara à l’occasion. L’endroit sera transformé en musée qui devrait ouvrir avant Noël. La veille, la couronne du dais royal de Ranavalona III a été réceptionnée sur le site. Il a été remis par l’Ambassadeur de France à Madagascar.Â