Salariés et employeurs ont une perception foncièrement différente du jour férié. En 2021, Madagascar en comptera une quinzaine.
« Pour moi, jour férié rime avec repos et famille », lance Haingo, une mère de famille salariée. Elle ne rechigne cependant pas à travailler durant un jour férié si besoin est. « C’est une habitude dans notre compagnie. Je ne peux être totalement déconnectée », souligne-t-elle. En effet, il est possible qu’un employeur demande à ses employés de travailler un jour férié. « Cela dépend des besoins de  l’entreprise. Cela se fait sur un principe gagnant-gagnant. Les employés vivent de leur travail. L’entreprise pour permettre de faire vivre ses employés doit continuer à tourner », explique un responsable ressource humaine qui rappelle que le salaire y est alors majoré à 100%. Il indique toutefois que des négociations au mieux peuvent se faire entre employé et employeur.
Impact financier
Pour un chef d’entreprise, l’impact financier d’un jour férié est réel. « Pour une entreprise, un jour férié lui ampute une journée de production, lance le responsable RH. C’est une journée morte ». Des propos confirmés par le président du Groupement des entreprises franches et partenaires Hery Lanto Rakotoarisoa. « Avec la majoration, un jour férié augmente la charge d’exploitation des entreprises qui doivent tourner. C’est le cas des centres d’appel dont l’activité dépend des marchés émetteurs. Ces entreprises doivent rester opérationnelles pour répondre aux besoins de leurs clients », avance-t-il.  Â
Opérationnels, certains travailleurs indépendants se doivent aussi de l’être à l’image de Thierry, un mécanicien qui travaille à son compte. « Pour moi, il n’y a pas de jour férié. Dès qu’un client m’appelle, j’y vais. C’est généralement lorsque les salariés ne travaillent pas que je suis le plus sollicité », indique-t-il.
Madagascar comptera en tout 15 jours fériés cette année. La Fête du travail, la Fête de l’indépendance, l’Assomption et Noël tomberont un weekend.Â