Alors que Madagascar est au seuil d’une éventuelle deuxième vague, des leçons peuvent être tirées du premier épisode de la COVID-19 à Madagascar. Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM) a mené une enquête pour évaluer la satisfaction des citoyens par rapport aux mesures prises par l’Etat dans les trois régions les plus touchées.
D’une manière générale, les répondants se sont dits satisfaits des mesures générales avancées par le gouvernement, avec 83% d’avis favorables en Haute Matsiatra, 81% dans l’Analamanga et 74% dans l’Atsinanana. Parmi les mesures générales, figurent l’obligation du port du masque qui a reçu 74% d’avis favorables et aussi l’instauration du couvre-feu également avec 74%. Le niveau de satisfaction par rapport au confinement n’est par contre que de 55%.
Liberté d’expression
Les sondés ont affiché leur insatisfaction par rapport aux mesures relatives à la liberté d’expression (59% d’avis défavorables). Pour rappel, durant l’Etat d’urgence, les phonings à la radio ont été suspendus et les publications sur les réseaux sociaux ont été particulièrement encadrées. Les répondants ont également affiché un certain scepticisme quant aux mesures liées à la protection sociale avec 43% d’avis défavorables pour les dispositifs mis en place comme les Vatsy tsinjo et les Tosika fameno.
Eviter les ratés
Concernant la gestion des fonds durant la crise, la transparence affichée n’a pas convaincu 68% des sondés. Il faut dire que les scandales autour des « sucettes » et des « écrans plats » n’ont pas parlé en faveur du gouvernement. Cela a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre. TI-IM estime qu’à l’orée d’une éventuelle nouvelle flambée de cas, une évaluation de l’efficacité des mesures durant la première phase peut permettre d’améliorer l’approche. Pour les besoins de l’enquête, TI-IM a questionné en tout 1.152 personnes dans différentes catégories socio-professionnelles, des lavandières aux fonctionnaires en passant par les salariés du secteur privé.