En marge du lancement officiel de la campagne nationale de reboisement, se tient une journée de reboisement scolaire qui entre dans le programme « un élève un arbre » mis en place avec le ministère de l’Education nationale. Seulement, organiser un reboisement représente un défi logistique et financier considérable pour une école.
« Il est difficile pour nous de demander aux parents d’élèves de l’argent pour une journée de reboisement », lance le directeur d’une école primaire publique d’Antananarivo. En effet, si les plants sont mis gratuitement à disposition des écoles, il revient à ces dernières d’organiser la sortie. « Cela requiert une participation des parents », souligne notre interlocuteur. Il indique toutefois que les élèves participent activement à l’entretien du jardin potager de l’école qui alimente la cantine. Même propos pour un autre directeur d’EPP, qui avance cette fois que son établissement compte planter cette année du moringa dans la cour. « L’année dernière nous avons planté des arbres fruitiers », ajoute-t-il.
70 millions de plants
Un lycée de la capitale, pour sa part, a commandé des plants mais pour l’heure, c’est encore pour le compte du Club Vintsy de l’établissement. « Il n’est pas question d’un reboisement pour tous les élèves du lycée mais seulement pour les membres du Club Vintsy à ce que je sache », souligne le responsable du Club Vintsy en question. Pour rappel, le Club Vintsy est un programme d’éducation environnemental intégré dans les établissements scolaires.   Â
Pour les établissements catholiques, une source auprès de la Direction diocésaine de l'enseignement catholique (DIDEC) a souligné qu’aucune instruction précise n’a été donnée dans ce sens. « Il revient à l’initiative de chaque établissement d’organiser une sortie de reboisement », indique notre interlocuteur. Il souligne toutefois que sur le front de l’environnement, la DIDEC fait actuellement la promotion du charbon écologique, un projet lancé il y a deux mais qui va être renforcé cette année.
Pour cette campagne de reboisement, le ministère de l’Environnement et du développement durable vise la mise en terre de 70 millions de plants.