Eviter de retomber dans le confinement. C’est avec ces mots que le directeur du cabinet adjoint de la commune a introduit les mesures prises localement pour essayer d’endiguer la COVID-19 à Antananarivo.
Les Malgaches ne se relèveront pas d’un nouveau confinement. C’est le sentiment que beaucoup partagent, notamment les gens du secteur privé et les travailleurs indépendants. Seulement, avec le nombre de cas en hausse, le spectre des huit mois de restriction de 2020 plane. En d’autres termes, le confinement fait aussi peur que la COVID-19 elle-même car il menace les subsistances.
Responsabiliser
Des mesures s’imposent après la nouvelle hausse des cas, la semaine dernière, notamment pour la capitale. On l’aurait tous anticipé. Les autorités se devaient de réagir. La préfecture d’Antananarivo a sorti un arrêté préfectoral qui mise sur le renforcement des dispositifs déjà mis en place. Mais pas plus. Si le ton se veut sévère par rapport au port du masque, il est visiblement plus conciliant sur les regroupements de personnes. En effet, il a été précisé qu’il n’y a pas, pour le moment, une limitation officielle de la taille de l’assistance pour les messes et autres spectacles. Le respect de la distanciation de 1 mètre détermine le nombre personnes admises dans un regroupement dans un lieu clos.
Autres éléments du discours, l’appel que lancent les autorités locales à la population pour le respect des gestes barrières. « C’est ensemble que nous pouvons vaincre la maladie », a lancé le directeur du cabinet adjoint de la commune, Michkael Solofoniaina. Une manière de responsabiliser les habitants.
Le lendemain de l’annonce de ces mesures, quelques irréductibles bravent encore le port du masque, comme c’est le cas au marché d’Andravoahangy, toujours aussi bondé malgré le mauvais temps et la COVID-19.