De la gare de Soarano à la stèle de Jean Ralaimongo, l’Avenue de l’Indépendance grouille de petits commerces en tout genre, informels pour l’essentiel, mais s’inscrivant dans le paysage d’Analakely. Bien que la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) tente d’y mettre fin, les marchands de rue persistent. Focus sur ce folklore au cœur de la capitale.
Téléphonie mobile
L’Avenue de l’Indépendance et ses alentours est un haut lieu de vente à la sauvette de téléphones portables et autres accessoires, mais aussi de réparation. La CUA semble avoir mis de l’ordre ces dernières semaines. Les voitures avec le coffre ouvert où il est écrit « décodage, flashage, … » ont laissé place à des hommes avec des pancartes.
Habillement et produits de beauté
Des vendeurs de vêtements qui squattaient le trottoir de la sortie vers Isoraka portent désormais leurs marchandises sur leur bras. Jeans, T-shirts, ceintures, … sont proposés aux passants sous la surveillance des agents de la commune. D’autres personnes proposent des produits cosmétiques allant des tubes de rouge à lèvres aux variétés de mascaras.Â
Cambistes et acheteurs d’or
En marchant sur les bords de l’Avenue, notamment du côté de la gare, des voix demandent si on veut échanger des dollars ou des euros. En remontant sur l’Avenue, d’autres voix interpellent … cette fois pour acheter de l’or.
Photographes
L’Hôtel de Ville et la fontaine sur son parvis attirent des gens qui veulent immortaliser leur passage sur ces lieux. Malgré les smartphones, des photographes tournent autour du site pour proposer des photos.
Vendeurs de voiture
Pointés du doigt pour leur occupation prolongée des places de parking sur l’Avenue, des vendeurs de voitures d’occasion continuent de stationner sur l’Avenue. Bien qu’ils se veuillent discrets, ils sont facilement reconnaissables, à la plaque d’immatriculation étrangère de leur véhicule.
Autres
Les piétons sur l’Avenue peuvent tomber sur des produits ou des services improbables mais qui se fondent pourtant dans le paysage du site. De simples boîtes en carton comme présentoir ou déambulants sur les trottoirs, les marchands proposent différentes sortes d’articles. C’est le cas entre autres des pèse-personnes. Pour 100 ariary, on peut connaître son poids. Sinon, il y a aussi des vendeurs de petits équipements électriques et appareils électroménagers comme des fils, des prises ou encore des bouilloires et des mixeurs, sans oublier les vendeurs de balais-brosses et de coussins.
Bref, on trouve de tout sur l’Avenue de l’Indépendance. La CUA essaie de faire le ménage mais des irréductibles continuent de braver les interdits. Si un semblant d’ordre règne actuellement sur l’Avenue, ce n’est pas le cas derrière où les marchands de rue paraissent indéboulonnables.