Si dans d’autres pays les achats en ligne et le dropshiping sont aujourd’hui devenus très en vogue, à Madagascar, le manque d’informations concernant les procédures douanières constitue un blocage. Il reste toutefois possible dans certains cas de faire des achats en ligne depuis Madagascar.
Pour les particuliers, l’intérêt de faire des achats en ligne est surtout guidé par le besoin et l’envie d’avoir des produits de vraie marque et de bonne qualité. Bien que certains des produits achetés en ligne existent déjà sur le marché local, beaucoup d’acheteurs potentiels hésitent, par peur de tomber dans des produits contrefaits. Cependant, nombreux sont ceux, qui par manque de connaissance et par manque de moyen de paiement, ne préfèrent pas s’aventurer à se lancer dans les achats en ligne.
Pour la garantie d’avoir des produits fiables et de qualité
« Pour la plupart de nos clients, le choix des achats en ligne est surtout guidé par la recherche de produits fiables et de marques connues », explique Bryan, responsable auprès de Sera Magica, un magasin qui propose à ses clients des achats en ligne sur de nombreuses plateformes. Selon lui, bien que la majorité des produits soient déjà proposés sur le marché local, « certains consommateurs n’ont pas trop confiance, du fait que le marché abonde aujourd’hui de produits contrefaits ».
« Les articles d’habillement, le matériel informatique et les produits high-tech sont les plus recherchés par les consommateurs. Il y a également ceux qui recherchent des produits qui ne sont pas disponibles sur le marché local », explique ce responsable. Ainsi, selon lui, la plupart des gens ne comptent pas les dépenses qui incluent le frais de port et également les frais de dédouanement. Selon Zo Rasolomampionona, un particulier qui fait souvent des achats en ligne, « les gens vont généralement sur asos.com, etsy.com, Aliexpress pour faire leurs achats en ligne ».
Des blocages qui pèsent encore
Selon Zo Rasolomampionona, le manque de clarté sur les taxes et les frais de douanes rebutent la plupart des particuliers. « Les taxes et frais de dédouanement sont souvent trop chers, surtout en ce qui concerne les produits high-tech. Cela va de 48 % et 60 % du prix du produit acheté en ligne, ce qui fait que la totalité revient souvent trop chère », souligne-t-il. Aina, un particulier qui a également déjà expérimenté l’achat en ligne explique également que « le problème de l’achat en ligne à Madagascar se base aussi sur le côté logistique, notamment pour l’envoi des produits, ce qui implique également une difficulté sur le retour en cas de non-conformité du produit ».
Par ailleurs, la question des moyens de paiement est aussi un blocage. « PayPal est encore inaccessible à Madagascar, et peu de gens ont accès aux cartes de crédit. Du coup, les particuliers qui veulent faire des achats en ligne doivent passer par des intermédiaires qui ont accès à PayPal ou à d’autres moyens de paiement en ligne », indique Zo Rasolomampionona.