Quelle est la durée de vie d’un téléviseur ? La réponse d’un réparateur pour certains produits proposés sur le marché malgache donne matière à réfléchir.
« Généralement, c’est de deux ans pour une télévision qui ne suit pas les normes européennes. Parfois c’est d’un an », lance le responsable d’un atelier de réparation. Cependant, d’après lui, cela ne concerne pas que les télévisions. « C’est la même chose pour tous les appareils électroménagers. Il m’est arrivé une fois qu’on me ramène une bouilloire qui sortait de sa boîte », se rappelle-t-il.
Une garantie mais après vérifications
Un client lésé raconte sa mésaventure. « Ma dernière télé a subi une première réparation, même pas un an après son acquisition. J’ai préféré aller directement chez le réparateur du coin qui m’avait dit que c’était les « LED » qui étaient touchés », indique-t-il, en ajoutant qu’il est retourné chez le réparateur à deux reprises, avant de se raviser. « Le gars m’a conseillé de réparer, de vendre et d’en racheter une autre », poursuit-il.
Mais qu’en est-il des garanties et du service après-vente ? Un ancien responsable d’une grosse enseigne de distribution d’électroménagers explique que les garanties sont déclenchées uniquement si la panne est due à un défaut de fabrication, qui n’aurait pas été identifiée au moment de l’essai. « Les techniciens du magasin procèdent à plusieurs vérifications pour voir si la panne n’est pas due à une mauvaise manipulation. Sinon, le service après-vente est gratuit durant la période où la garantie court. Au-delà de cela, le diagnostic, la main d’œuvre et les pièces de rechange sont payants ».
Vide juridique
Le président de la l’association de défense de consommateur Garduc (Groupe d'actions et de réflexion pour la défense des usagers et des consommateurs), Henri Lenou, fait savoir qu’à Madagascar, aucune loi ne protège les consommateurs dans ce cas de figure. « Nous avons une loi sur la protection des consommateurs depuis 2015 mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas encore eu de décret d’application », déplore-t-il, en précisant que des mises à jour sont également nécessaires pour correspondre à la réalité. « Durant les fêtes de fin d’année, nous avons reçu plusieurs plaintes de personnes qui ont acheté des téléphones qui, une fois sortis du magasin, ne fonctionnaient pas », lance-t-il, en mentionnant que c’est la règle du « ni échangé ni repris qui prévaut ».
A titre de comparaison, la France s’est dotée d’une loi punissant entre autre l’obsolescence programmée en 2015.