La filière vitivinicole peine encore à trouver sa place à Madagascar. Malgré que la Grande Île produit du vin depuis l’époque coloniale, cette activité peine encore à trouver son essor. Par ailleurs, les études portant autour de la filière n’intéressent encore que peu de jeunes.
À Madagascar, force est de constater que la culture autour du vin ne trouve pas encore sa place. Cette réalité handicape quelque part le développement de la filière vitivinicole, ce qui se traduit aussi par le manque d’intérêt des jeunes dans les études qui tournent autour du vin.
Ouvert depuis 2015 au sein de l’université de Fianarantsoa, l’ISST (Institut Supérieur des Sciences et Technologies) propose la filière œnologie. Pourtant, peu de jeunes tendent à s’y intéresser et à suivre ces études.
Un secteur qui a du mal à décoller
« Certes, les vins produits à Madagascar n’ont pas les mêmes caractères que les vins qu’ils produisent à l’étranger, mais il reste toutefois possible d’exploiter la filière vitivinicole et surtout d’en faire un produit d’exception sur le marché international », explique Mme Adeline du Domaine de Mahitasoa. Ce qu’il faut savoir, c’est que le cépage qui existe à Madagascar est hybride, souligne-t-elle, contrairement à ce qu’ils ont à l’étranger qui est un cépage noble.
Mme Tatiana Andrianasaina, du Clos Malaza souligne également cela. « L’important n’est pas de chercher à dépasser les grands crus étrangers. Mais il est tout à fait possible de faire du vin à la malgache, tout comme ces produits artisanaux qui portent la signature locale », indique-t-elle. Pourtant, selon cette responsable qui est également formatrice au niveau de l’ISST de Fianarantsoa, peu de jeunes s’intéressent encore à cette filière.
Un manque de communication sur la filière
« Le manque de communication autour de la filière vitivinicole, mais également autour de la culture du vin dans la société malgache restent les plus grandes lacunes qui bloquent quelque peu le développement de cette filière et également des études en œnologie », souligne Tatiana Andrianasaina. Cela tend aussi à influer le choix des jeunes à suivre des études en œnologie. Selon elle, depuis l’ouverture de la filière le nombre d’étudiants à s’y inscrire reste très faible.
Mme Adeline, du Domaine de Mahitasoa, souligne quant à elle le fait que « le pouvoir d’achat des malgaches reste trop faible pour pouvoir se permettre de boire du vin régulièrement ». Selon elle, ce critère influe largement sur l’essor d’une vraie culture autour du vin dans la société malgache.