Il ne se passe pas une coupure publicité sans qu’il n’y ait une réclame pour un biscuit ou un encas à la télévision ou à la radio à Madagascar. Le marché des goûters reste dynamique malgré la crise. Les industriels essaient de s’adapter au budget de plus en plus restreint des ménages. Â
Et pour chaque famille, la dépense pour les goûters des enfants est quasi incompressible. « Je prévois 1.000 ariary par jour par enfant pour le goûter », indique un père de deux écoliers. « J’achète chez les grossistes pour 20.000 à 30.000 ariary de biscuits pour ma fille par semaine », lance pour sa part une jeune mère de famille. L’encas est une dépense indispensable pour les familles ayant des enfants qui vont à l’école. Chacune s’y adapte selon son budget. « Les biscuits à 100 ariary m’aident beaucoup. Il est difficile d’envoyer les enfants à l’école sans un petit encas », affirme une mère de trois enfants. Â
Budget
Pour les industriels, le goûter représente un marché considérable. Ils sont au moins quatre grandes entreprises à s’y affronter à coup de spots publicitaires et d’affiches. « La communication représente 3% du chiffre d’affaires d’un produit », explique un responsable au sein d’une entreprise proposant des encas. « Nous avons une cellule indépendante qui ne fait que cela en interne. Nous faisons de la veille concurrentielle permanente pour surveiller les nouveaux produits et les prix », souligne-t-il, en indiquant que le marché est très dynamique. Pour ce qui est des prix, le professionnel explique que l’entreprise les fixe selon le pouvoir d’achat des familles, en ajoutant que le budget du goûter augmente avec l’âge des enfants. « Nous avons des produits pour chaque tranche d’âge avec le prix qui va avec. Nous proposons nos biscuits à partir de 100 ariary », conclut-il.
A côté des produits industriels, des produits artisanaux essaient de grappiller des parts de marché, avec les chips, caca-pigeon et autres « biscuits gasy ». Visiblement le dynamisme du marché du goûter n’est pas prêt de ralentir. « La demande est toujours présente surtout durant l’année scolaire », fait remarque notre interlocuteur.