En plus d’être la cause de sévères problèmes respiratoires, la pollution atmosphérique aurait aussi des impacts irréversibles sur la santé oculaire. Selon une récente étude menée par des chercheurs britanniques, la pollution atmosphérique accroîtrait la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).Â
La DMLA, ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, est une maladie oculaire affectant la rétine et causée par une dégénérescence progressive de la macula. Cette partie centrale de la rétine tend à faiblir avec l’âge, notamment vers la cinquantaine. Mais cette affection ne cause qu’une baisse de l’acuité visuelle. Cependant, un nouvel élément vient aujourd’hui bousculer cela : la pollution dans l’air ambiant contribuerait à aggraver la DMLA, jusqu’à entraîner une perte irréversible de la vue.
Les particules fines affectent la conjonctive
L’œil est un organe fragile, et son exposition directe aux éléments agressifs de l’environnement peut l’affecter. C’est le cas par exemple des rayons UV, qui sont invisibles, mais frappent l’œil en profondeur. En plus d’être à l’origine de lésions sur la rétine, ces rayons peuvent aussi être la cause des cataractes et soutenir l’apparition de la DMLA. Aujourd’hui, les recherches menées par des ophtalmologues britanniques ont démontré que la pollution de l’air ambiante contribuerait à aggraver la DMLA, jusqu’à conduire à une perte irréversible de la vision.Â
On sait déjà que la pollution entraine des allergies ou des troubles affectant la conjonctive. « Les acariens, les particules fines contenues dans l’air, mais aussi la fumée entraînent l’irritation de la conjonctive. D’ailleurs, depuis quelques années, nous avons sans doute remarqué ces allergies qui entraînent des démangeaisons ou l’irritation des yeux », explique le docteur Ramanitrarivo Lalao.
Ils accentuent également la DMLA
Depuis longtemps, la préoccupation portait sur la pollution de l’ozone troposphérique, ou l’air qu’on respire. Celle-ci affecte l’appareil respiratoire, notamment lorsqu’elle est chargée de particule chimique comme le dioxyde d’azote ou de soufre qui sont émis par les véhicules à moteur. Mais les résultats des recherches des médecins britanniques ont permis de faire le lien entre l’effet de ces particules et la DMLA.
La forme la plus habituelle de DMLA est celle qui apparaît progressivement vers la cinquantaine. Celle-ci est causée par l’accumulation de matière graisseuse au fond de la rétine, mais aussi par la fuite de petits vaisseaux sanguins derrière l’œil. Les particules microscopiques qui finissent dans la circulation sanguine accentueraient cette fuite des vaisseaux sanguins. « Bien que je n’aie pas encore eu vent de ces recherches, c’est tout à fait possible. La rétine n’étant plus alimentée par les vaisseaux, la dégénérescence de la macula commence », souligne le docteur.
Quelles solutions ?
Jusqu’à maintenant, aucun traitement n’est possible pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Il n’est pas non plus possible de protéger les yeux contre les particules fines dues à la pollution atmosphérique. « La meilleure solution est de prendre soin des yeux autant que possible en améliorant sa protection », souligne le docteur. Pour cela, deux solutions sont possibles : savoir laisser reposer les yeux quand il le faut, consommer des aliments qui contribuent à la santé oculaire. Cela permet autant de garder les yeux en bonne santé, mais aussi de repousser voire d’éviter l’apparition de la DMLA.