Fondée en 2017 par les frères Kasay, l’entreprise Jirogasy ou littéralement « lumière malgache », est la toute première dans son genre à Madagascar à disposer d’une ligne de production et d’un bureau d’études pour produire localement des générateurs solaires. Retour sur le succès story de cette startup.
Jirogasy, c’est l’histoire de deux frères, nés d’une mère française et d’un père éleveur de zébu d’Antsalova, vivant encore jusqu’à maintenant à Antsalova. Même en étant nés loin d’ici, les deux frères ont nourri l’espoir de pouvoir un jour apporter leur pierre à l’édifice dans le développement de leur deuxième patrie.
La fierté d’une entreprise entièrement malgache
Né en France d’une mère bretonne et d’un père malgache, Yann Kasay a décidé de s’installer à Madagascar en 2015, alors qu’il avait 32 ans, après des études à l’université de Washburn et une première expérience en cabinet-conseil dans une startup en France. En 2017, avec son frère Lauric, Yann décide de monter son entreprise « Jirogasy », avec l’objectif de créer des produits pour les Malgaches. Aujourd’hui, l’entreprise a déjà produit des kits solaires « Jirogasy », mais aussi des ordinateurs fonctionnant à l’énergie solaire « Jirodesk » à destination des Malgaches vivants dans des zones enclavées.
Un objectif : contribuer à l’essor de la Grande Île
« Jirogasy est quelque part pour moi le moyen de montrer aux autres que même si on vient de partout, il est tout à fait possible de revenir à ses origines et de contribuer au développement de son pays en faisant quelque chose », souligne Yan Kassay.
Avec l’objectif d’apporter leur soutien pour le développement de Madagascar, l’entreprise des frères Kasay cible surtout les étudiants. « Pour nous, ce qui est le plus important, c’est que nos produits servent au développement du pays. C’est en ce sens que nos premiers bénéficiaires sont les lycées situés en brousse », explique Yann Kasay. L’idée est, selon lui, d’arriver à réduire l’inégalité entre les étudiants dans les grandes villes qui ont accès à des ordinateurs, et ceux dans les localités enclavées qui peinent à en trouver et qui n’ont pas l’électricité pour alimenter les machines. « C’est notre fierté de pouvoir à la fois contribuer à l’essor de l’industrie locale et de pouvoir également apporter des produits facilitant le quotidien des Malgaches », souligne Yann Kasay.