Changer la pile d’une montre, un bracelet ou réparer un panne, Dadah le fait depuis 1997 au même en endroit, sur le parvis du Tranopokonolona Analakely.
Dadah et son présentoir, une petite table sur laquelle sont éparpillés des pièces de rechange et des outils, à côté de deux ou trois rangées de montres et de piles, font partie du décor du parvis du Tranopokonolona Analakely. C’est là qu’il reçoit ses clients depuis 1997. Âgé de 57 ans, Dadah est réparateur de montre, un métier qu’il a appris sur le tas et en observant un frère de son père. « Je n’ai pas suivi des études spécifiques dans ce domaine. Mais je suis un grand passionné de montres, de leur mécanique. J’ai ensuite appris en regardant mon oncle », indique-t-il. S’il a appris avec son oncle, Dadah déplore qu’il n’ait pour le moment aucune relève. Aucun de ses trois fils n’a suivi sa voie.
Clients fidèles
Au fil des années, Dadah s’est constitué une clientèle qui lui est fidèle. « Je suis très attaché à ma montre. Elle me vient de mon père. C’est pour cela que je ne la confie pas à tout le monde. Quand j’ai un problème, je viens ici au Tranopokolona », lance un de ses clients qui fait savoir que c’est à travers son grand-père qu’il a connu Dadah. « J’ai accompagné mon grand-père une fois pour réparer sa montre. Une fois, quelques années plus tard, je voulais changer de pile et je me suis souvenu de ce réparateur. Depuis, je ne suis à l’aise qu’avec lui », ajoute-t-il. « J’ai des clients fixes et même en province. Lorsqu’ils sont en ville, ils en profitent pour venir vers moi pour réparer leur montre », confirme Dadah qui indique que la confiance est très importante dans son métier.
Montre à jeter
Son monocle à l’œil, il se penche avec une minutie chirurgicale sur chaque montre qu’il a à réparer, le plus souvent armé d’un petit tournevis et d’une grande pince à épiler pour prendre les petites pièces. « Pour faire ce métier, il faut être précis des doigts et avoir une bonne vue. Cela demande aussi beaucoup de concentration », déclare Dadah. Il peut réparer plusieurs types de montres, des vielles mécaniques aux électroniques. Il regrette toutefois que les modèles les plus récents soient pratiquement jetables. « Il n’y a rien à faire. Même pour les bracelets, soupire-t-il. Heureusement qu’il y a beaucoup de personnes qui préfèrent encore les anciennes montres ». Dans un bon jour, il indique qu’il arrive qu’il n’ait pas de temps pour faire une pause.