A Antananarivo, près de 90 % (sondage Stileex 2019) des ménages utilisent encore le bois pour la cuisson, que ce soit en forme de bois de chauffe qu’en forme de charbon de bois. Malgré d’autres alternatives plus écologiques, permettant d’empêcher la déforestation, le bois reste le plus accessible en tenant compte du coût.
A l’heure où le monde entier se penche sur la recherche d’énergies alternatives, plus écologiques et respectueuses de l’environnement, à Madagascar, le charbon de bois reste le premier combustible domestique vers lequel les Malgaches se tournent. Pour cause, celui-ci reste jusqu’à maintenant l’énergie de chauffe le plus abordable sur le marché. Des alternatives existent pourtant, mais il reste la question d’accessibilité qui doit être soulevée pour que la majorité des ménages puisse les utiliser.
Le butane, trop cher pour les ménages
En novembre 2020, la discussion entre toutes les parties prenantes a permis de statuer sur une convention qui révisait la TVA sur le butane à 5 % au lieu des 20 %. L’idée était de parvenir à une réduction du prix du gaz domestique afin de permettre aux ménages à revenus moyens d’y avoir accès. Pourtant, jusqu’à maintenant, le prix du gaz reste encore assez cher : 50.000 ariary en moyenne pour 9 kg sachant qu’en moyenne, une bouteille de 9 kg suffit à une famille pour environ 1 mois.
Électricité, délestages trop aléatoires
Induction et réchaud à résistance sont également des alternatives possibles pour se défaire de l’utilisation du charbon de bois. Pourtant, pour cette solution, il y a à la fois la question de prix du matériel, mais aussi la question portant sur l’électricité. Il existe aujourd’hui deux choix de réchauds à induction : ceux à basse consommation, et les plaques normales. Concernant le premier choix, le matériel coûte en moyenne 250.000 ariary contre 200.000 ariary en moyenne pour les plaques normales. Outre cela, la question de délestage et de consommation électrique restent des aléas à voir.
Mis à part l’électricité et le gaz, il existe également des solutions « solaires », notamment des systèmes low-tech. Le blocage pour ces techniques réside cependant dans le fait qu’elles ne fonctionnent généralement qu’avec un fort taux d’ensoleillement. Il existe également les solutions semi-écologiques que sont le bio charbon ou les combustibles bio. Mais à Madagascar, la commercialisation de ces produits reste encore assez limitée.