« Une seule personne peut changer le monde », Rosa Parks.
Politiciennes, artistes, poètes, plusieurs femmes malgaches ont marqué l’histoire de Madagascar à travers le temps. Le Studio Sifaka en a sélectionné quelques-unes, souvent méconnues du public.
Esther Nirina
Esther Ranirinaharitafika, connue comme Esther Nirina est une poétesse malgache francophone des années 80. Elle a grandi à Madagascar mais s’installe en France vers ses 18 ans. Ses recueils de poésie attirent l’attention de plusieurs éditeurs français, mais c’est finalement Jean-Jacques Sergent qui publiera ses œuvres en France. A son retour à Madagascar en 1990, alors âgée de 58 ans, elle participe à la vie littéraire sur place et continue à publier. Plume souvent oubliée, le volume de poème « Simple voyelle » sorti en 1980 gagne pourtant le Grand Prix Littérature de Madagascar, cette même année. Elle meurt en 2004 à la suite de la publication de son premier recueil en malgache « Mivolana an-tsoratra ». Elle reçoit la distinction française Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres la même année.
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Juliette Ratsimandrava
Femme de lettres, enseignante-chercheure, académicienne, Juliette Ratsimandrava est une des figures féminines les plus importantes de la culture et de la langue malgache. Elle a contribué largement à la réalisation du dictionnaire encyclopédique de la langue malgache « Rakibolana Rakipahalalana », devenu un ouvrage de référence actuellement. La sœur du colonel Richard Ratsimandrava a tenu des postes clés de son vivant : directrice de l’Office National des Langues au sein de l’Académie malgache, conservatrice de la Bibliothèque Nationale, responsable du centre des langues au Tahala rary hasina, responsable culturel de la ville d’Antananarivo…  Son parcours lui a valu le titre de « Commandeur de l’Ordre des Arts, des Lettres et de la Culture » en 2016, un mois avant sa mort le mois de septembre.
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Monique Andreas Esoavelomandroso
Figure féminine politique, Monique Andreas Esoavelomandroso a débuté dans l’administration après ses études sur l'audit financier, à  Paris et à l'université de Pittsburgh. Elle ntègre des ministères entre 1977-1993 où elle exerce des responsabilités différentes avant d’être nommée ministre chargée de la décentralisation, du développement des provinces autonomes et des communes en 2003. De 2004 à 2008, elle devient secrétaire générale de la Commission de l'Océan Indien. Depuis, elle tient le poste de médiatrice de la République de Madagascar. Sa mission est d’aider les citoyens contre les dérives et les dysfonctionnements de l’administration. Un parcours inspirant pour toutes les jeunes femmes actuelles !
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Madeleine Ramaholimihaso
Madeleine Ramaholimihaso est la première femme nommée au rang de Grande Chancelière de l’Ordre National Malagasy en 2019. Cette femme se démarque par son parcours exceptionnel. Major de sa promotion de l’Ecole de Haut Enseignement Commercial pour les jeunes filles (HECJF) de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, elle devient expert-comptable et créée son propre cabinet en 1963. Elle est élue président de l’Ordre des experts-comptables de Madagascar en 1979.  Elle fait également partie des Présidents d’Honneur de la Fédération Internationale des Experts Comptables Francophones (FIDEF). Elle est actuellement présidente de l’Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (APEM), fondée en 1987.