Le ministre de la Santé publique Jean Louis Rakotovao a fait remarquer que la deuxième vague qui se profile actuellement se caractérise par un nombre relativement élevé de cas graves mais aussi par des symptômes plus sérieux. Mais peut-on parler de nouveaux variants ?
Officiellement, Madagascar ne dénombre pas encore de cas d’infection à un des variants. La raison est qu’on ne parle pas encore de tests pour les détecter actuellement dans la Grande île. En tout cas, le Laboratoire d’analyses médicales malagasy (LA2M) n’en dispose pas encore. Une source auprès du laboratoire indique que l’établissement a déjà passé commande pour ces tests. « Il y a des réactifs particuliers pour détecter les variants », indique la source.
Quoi qu’il en soit, qu’une personne soit infectée par le virus original ou par l’un des variants, le premier test PCR confirme la positivité. En effet, en France, tout test positif doit faire obligatoirement l’objet d’un test dit de criblage pour déterminer si on a affaire à un variant ou pas, indique un communiqué du ministère français de la Santé. Â
Réduire la létalité
D’après les chiffres de ce Samedi, 128 des 1012 personnes en traitement présentent des formes graves de la COVID-19. Selon l’hypothèse d’un médecin spécialiste en santé publique, le nombre relativement élevé de cas graves est normal. « Nous sommes passés par une première vague. Les gens ont développé des anticorps qui peuvent les protéger jusqu’à 6 mois. Ainsi, les personnes qui sont détectées positives actuellement sont principalement les personnes qui développent ces symptômes graves », avance-t-il. Le médecin indique toutefois que c’est une erreur de penser qu’après avoir été infecté, on ne peut plus l’être. Aussi, il affirme que le non-respect actuel des gestes barrières est un handicap dans la lutte contre l’épidémie. Il ajoute que l’approche utilisée actuellement par le ministère qui consiste à traiter systématiquement les personnes présentant des symptômes a pour objectif de réduire la létalité de la maladie.
D’un autre côté, le ministre Jean Louis Rakotovao a souligné dans son allocution une autre particularité de la situation actuelle qui est un nombre significatif de personnes qui présentent des symptômes mais qui sont négatives au test.