A l’heure où la deuxième vague de COVID-19 fait rage sur l’île, à Tuléar des étudiants du campus universitaire de Maninday à Tuléar présentent des symptômes qui se rapprochent plus ou moins à des cas de grippe.
Avec l’apparition du nouveau variant et la hausse de nouveau cas à Madagascar, la peur de la COVID-19 regagne la population. Au campus universitaire de Maninday à Tuléar, certains étudiants ont même peur d’aller consulter les médecins. Pourtant, selon nos sources, une vague de grippe sévère frappe aujourd’hui de nombreux étudiants du campus. « J’ai été moi-même victime de cette grippe sévère, et jusqu’à maintenant je continue à prendre des médicaments », explique Bosqué, un étudiant qui vit au campus de Maninday, sans toutefois avoir consulté un médecin. La fièvre, estime-t-il, a été assez sévère qu’il est resté cloué au lit pour quelques jours.
Pourtant, par peur de la COVID-19, les étudiants qui souffrent de cette forme de grippe optent pour l’automédication ou pour des consultations auprès de médecins privés. « Nous avons surtout peur qu’il ne nous arrive aussi ce qui s’est passé au campus d’Antsiranana et de finir par être confinés ici au campus », souligne Bosqué. De fait, pour son cas, il est passé par une personne qui revend des médicaments. (Pour rappel, en décembre 2020, après que des étudiants aient été testé positifs à la COVID-19, tout le campus a été confiné et les étudiants interdits de circulation pendant un peu plus de trois semaines).
Le président de l’université, le Dr Razafiharison Andriamanantena indique, quant à lui, qu’il n’a pas eu vent de cela et que tout va pour le mieux au campus Maninday.
Et le service de médecine préventive ?
Comme tout campus universitaire, celui de Tuléar dispose également d’un service de médecine préventive. Pourtant, passer par ce service est vu, pour certains étudiants, comme une perte de temps. La raison en est simple, explique Christophe, un étudiant qui a également été malade. « Les étudiants préfèrent ne plus passer par ce service, parce qu’ils ne nous donnent qu’une ordonnance et nous devons aller acheter les médicaments à l’extérieur. Nous préférons ainsi payer directement un médecin privé pour avoir à la fois la consultation et les médicaments », indique-t-il.
Selon nos sources, le problème au niveau de ce service relèverait du fait qu’il ne dispose que de 6 % des droits d’inscription des étudiants comme budget de fonctionnement pour toute la durée de l’année universitaire. Nous n’avons cependant pas eu la version des faits de la part des responsables de ce service. Les bureaux de la médecine préventive sont fermés hier et aujourd’hui 23 mars 2021.