Savoir estimer sa valeur ou plutôt la valeur de ses connaissances et de ses compétences sur le marché du travail est primordial pour être pris au sérieux par les recruteurs. Pourtant, nombreux sont ceux qui ne savent pas comment évaluer, au juste prix, leurs prétentions salariales. Voici quelques astuces.
Généralement, pour un jeune diplômé qui arrive à son tout premier entretien d’embauche, la peur est à son apogée quand retentit la question : « Quelles sont vos prétentions salariales ? » La raison en est simple, les jeunes diplômés ne savent pas souvent comment évaluer la valeur de leurs compétences. Ce point étant un critère de taille pour décrocher ou non un emploi, il est impératif de savoir l’évaluer au juste prix en se basant sur certains indicateurs. Plus encore, la prétention salariale doit comporter une certaine marge de manœuvre.
Quelles bases pour évaluer sa prétention ?
L’erreur concernant la prétention salariale arrive souvent aux jeunes diplômés. Il est pourtant tout à fait possible de le faire en se rapportant à certaines bases.
- Demander conseil à des professionnels dans le domaine ou à des personnes de l’ancien établissement supérieur. Il arrive parfois que certaines universités aient un partenariat avec des entreprises, offrant ainsi des débouchés à leurs étudiants. Mais même si ce n’est pas le cas, les professeurs ou les anciens étudiants ont souvent une estimation du salaire correspondant à la filière.
- Grille salariale : généralement, cette grille salariale est la même pour les entreprises. Il s’agit d’une grille estimative du salaire pour chaque niveau de poste dans l’entreprise. Dans la majorité des cas, celle-ci se rapporte au salaire minimum pour chaque catégorie.
- Comparer les offres d’emploi : certaines entreprises proposent également dans leurs offres d’emploi une base salariale pour le poste à pourvoir au sein de la société. C’est un point de départ pour faire un comparatif.
Une prétention réaliste et justifiée
Donner une prétention trop élevée au recruteur risque de le geler sur place. Par contre, une estimation trop faible risque de faire passer le candidat comme étant une personne qui n’évalue même pas les enjeux du poste. Aussi, il est plus pratique de formuler une prétention à travers une fourchette de prix. Celui-ci devrait avoir en moyenne 15 % de marge entre le montant le plus haut et le montant le plus bas.
Il faut également penser au fait que suivant les villes, la prétention salariale peut varier. Cela s’explique par le fait que le coût de la vie n’est pas le même à Antananarivo ou dans les régions. En effet, lors de l’évaluation de la prétention, il faut prendre en compte les dépenses (loyer, dépenses en déplacement, dépenses quotidiennes…).
Avoir une marge de manœuvre
Ce n’est pas parce que le recruteur n’aura pas accepté la prétention salariale parce qu’elle est trop haute, qu’il faudra pour autant refuser carrément l’emploi. C’est ce qu’on appelle se garder une marge de manœuvre. L’idée est de faire preuve de souplesse, sans pour autant brader ses services ou ses compétences.
Pourquoi est-ce important ? Dans le marché de l’emploi, ce n’est pas le fait d’avoir des dizaines de diplômes qui importe. Ce sont les expériences qui feront la différence. Â