En quelques semaines, un remède réputé efficace contre la COVID-19 truste les fils d’actualités sur les réseaux sociaux. D’autres remèdes émergent également. Faute de déclaration officielle des instances étatiques, le public se base sur les témoignages sur Facebook pour se faire un jugement.
Retour aux sources ?
Beaucoup de Malgaches se sont toujours tournés vers les plantes pour se guérir. Plusieurs médicaments traditionnels dits améliorés se trouvent d’ailleurs sur le marché depuis plusieurs années. Dans la foulée du CVO, d’autres remèdes du même type ont vu le jour, en pleine période de COVID-19, titillant la curiosité mais surtout l’intérêt d’un public, même citadin, plus occidentalisé. Ce « retour aux sources » a pourtant été accéléré par l’urgence de la situation. C’est dans ce sens qu’un remède semble tirer son épingle du jeu. On se l’arrache littéralement à la vue de la longue file qui se crée tous les jours devant la propriété où il est distribué. Certains font la queue dès 4h du matin pour être sûrs d’avoir un numéro car le remède se fait rare. Des marchés parallèles existeraient pour le produit où il s’achète au prix fort. La crainte de contrefaçon est de plus également grande devant le succès du médicament.
Quête
Sans statuer concrètement sur ce remède-phare, le ministère de la santé, par l’intermédiaire de la direction de la pharmacie, des laboratoires et de la médecine traditionnels (DPLMT), a fait savoir que la mise en vente de ce genre de médicament doit suivre des procédures strictes. Dans cette optique, il existe un manuel de procédure d’enregistrement des produits et des établissements de la médecine traditionnelle et de la médecine complémentaire. Il a également été rappelé l’interdiction de toutes formes de publicités relatives à la médecine traditionnelle et à la médecine complémentaire.
Sur terrain, ledit remède fait l’objet d’une véritable quête pour les personnes qui présentent des symptômes ou qui ont des proches à l’hôpital.