Depuis le 5 avril, les nombres de cas de contamination dans la région Analamanga ne cessent de grimper (49 cas recensés le 4 avril et 369 cas recensés le 11 avril). Il semblerait que les mesures prises la veille du week-end pascal n’aient pas permis d’endiguer la propagation du virus. Un confinement serait-il la solution pour Antananarivo ? Â
Est-ce le résultat des dépassements dans de nombreuses zones de la capitale en date du lundi de Pâques, ou des grosses foules en quête du fameux ED1 ? Nul ne sait. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudrait des mesures plus strictes pour casser la chaîne de transmission. Pourtant, nombreux sont ceux qui craignent le retour vers le confinement.
Antananarivo, foyer de la contamination
Si dans d’autres régions, les cas de contamination n’ont pas dépassé la trentaine, voire moins d’une vingtaine pour la majorité, ce n’est pas le cas d’Analamanga. En une semaine, dans la capitale de la Grande Île, les chiffres ont connu une forte hausse, allant jusqu’à 439 cas de contamination, en date du jeudi 8 avril et cela malgré les mesures annoncées, par le Président de la République le 3 avril dernier.
Si une partie de la population est consciente de l’enjeu et du danger qu’est la COVID-19, d’autres restent encore au stade de « la maladie des riches ». Pour preuve, 2 jours à peine après l’appel à la responsabilité de chacun que le Président a lancé, Alanakely, Anosy et Tsimbazaza ont été bondé de monde, le lundi pascal. Est-ce la raison de cette hausse ? Quoi qu’il en soit, la capitale est, à ce jour, le foyer de la contamination. Reste à savoir quelles mesures découleront du conseil des ministres qui devrait avoir lieu ce mercredi.
Reconfinement ou non ? Â
Les avis restent quelque peu mitigés quant à un reconfinement ou non. « Pour ma part, je préfèrerais réellement qu’on revienne au confinement. C’est sans doute la seule manière de maîtriser ou du moins de limiter la transmission du virus », explique une mère de famille, qui réitère ses craintes et pense ne pas envoyer ses enfants en classe, même si les écoles rouvriront.
Pourtant, du côté des transporteurs nationaux, comme ceux du côté d’Ankadimbahoaka, la grève a déjà commencé. Un ultimatum a même déjà été lancé pour que l’Etat rouvre les frontières. « Nous sommes prêts à nous conformer aux mesures que l’Etat mettra en place, aussi strictes soient-elles. Et nous espérons que notre appel sera écouté », souligne Henri, responsable auprès d’une coopérative de transport zone nationale.
En tout cas, à l’heure actuelle, tous se posent des questions sur ce que sera la décision du gouvernement.  Mis à part le conseil des ministres de ce mercredi, il faudra également attendre la prise de parole du Président, qui devrait s’adresser à la nation, samedi qui vient. En tout cas, ce qui est plus ou moins sûr, c’est que l’état d’urgence sanitaire devrait être reconduit, au moins sur les 2 prochaines semaines.