En mars, le président de la République a annoncé l’existence d’un variant sud-africain de la COVID-19 sur le territoire malgache. A l’heure actuelle, selon une source auprès du Laboratoire d’Analyses Médicales Malagasy, nous ne disposons pas encore de test pour le détecter.
« Il faut des réactifs particuliers pour détecter ledit variant sud-africain », souligne une source auprès du LA2M, en mars dernier. Le laboratoire avait déjà passé commande pour ces réactifs le même mois mais jusqu’à aujourd’hui Madagascar n’en dispose pas encore. Dans tous les cas, le test PCR utilisé jusqu’à maintenant permet de savoir si un sujet est porteur du virus de la COVID-19 ou non. Mais un point reste pourtant à soulever, le variant sud-africain semble toucher non seulement l’organe respiratoire mais aussi d’autres parties du corps, ce qui le rend plus mortel. Â
Bien plus qu’une atteinte respiratoire
Selon les propos du cardiologue, Rakotoarimanana Solofonirina (dans la presse africaine), « le covid n’est pas essentiellement une atteinte respiratoire, mais une maladie vasculaire et systémique, attaquant le cœur et les vaisseaux du corps humains ». Selon les observations de ce spécialiste, le virus a surtout atteint le cœur, dans la majorité des cas.
Pour lui, le traitement de ce variant nécessite, outre le recours à l’oxygène en cas d’insuffisance respiratoire, des traitements plus spécifiques suivant l’organe qui est touché. Mais l’absence de test permettant de détecter à l’avance cette souche n’est-elle pas un blocage majeur afin de préconiser un protocole de traitement adapté ?
Pas de nouvelle, bonne nouvelle ?
Après l’annonce du chef de l’Etat en mars, par rapport à ce variant Sud-Africain, aucune communication n’a été faite quant à l’évolution de celui-ci sur le territoire national. Pour rappel, ce sont des immigrés clandestins qui auraient apporté ce variant sur le territoire national, en débarquant clandestinement sur la côte ouest de l’île. Depuis, la partie ouest de l’île a été confinée.